Critique Manga Piece #1

8
Piece

par opaline le dim. 8 juil. 2012 Staff

Et si une personne que vous pensiez insignifiante avait eu en fin de compte une vie remplie de secrets et de mystères. C'est avec ce postulat de départ que notre héroïne va devoir reconstituer le passé d'une de ses anciennes camarades de lycée décédée d'un cancer du sein.

Mizuho, en voulant reconstituer le passé d'Haruka, va devoir faire face à ses propres démons et interrogations sur elle-même. Elle va découvrir qu'il faut bien souvent aller au delà des apparences qui se révèlent la plupart du temps trompeuses.
L'aspect psychologique et le questionnement sur le « soi » est clairement le thème du manga. On est donc en face d'un shojo mature qui comme dans "Le Sablier", la précédente série de l'auteure, on prend comme témoin le lecteur d'une situation partant d'un drame humain et qui engendrera des réactions en chaîne des plus inattendues. Le style d'Ashihara est toujours aussi percutant et parfois même dérangeant. On se surprend à se poser soi-même des questions existentielles. Il y a une véritable interaction qui se fait entre le manga et son lecteur et c'est bien ce qui donne tout l'intérêt de ce shojo pour le moins inhabituel.

Le récit ne s'attarde pas trop sur la présentation des personnages et on ne perd pas notre temps en fioriture. La mise en place de l'intrigue et des personnages se fait de manière intelligente, rapide et fait que le lecteur se trouve très facilement impliquer dans l'histoire. Le réalisme des personnages est assez bluffant et on ne sait que penser d'eux. Mais c'est cet état de fait qui permet de se sentir assez proche d'eux, en particulier de l'héroïne qui est bien loin d'être une jeune femme naïve comme on peut le voir habituellement dans ce type de manga.

Le titre, de par son côté mature, ne sera pas accessible à tous, en particulier aux plus jeunes qui pourraient ne pas comprendre toutes les subtilités rencontrées. On a d'ailleurs du mal à ne pas voir un josei ici en lieu et place d'un shojo.

L'édition quant à elle se situe dans la moyenne de l'éditeur pour les petits volumes et bénéficie donc d'un rapport qualité/prix plutôt correct.

Vous l'aurez sans doute compris, on est en face d'un shojo pour le moins atypique qui ne s’embarrassera pas de futilités et tendra à soulever des questions pour le moins pertinentes sur la « vraie » vie. Les fans du titre « Le sablier » peuvent être rassuré, on est en face d'un titre du même acabit. À suivre, pour notre plus grand plaisir !

En bref

8
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