Critique Manga Les Larmes de la Bête

8
Les Larmes de la Bête

par yeong le mar. 2 oct. 2012 Staff

Avis personnel :

Aspect : Le format est particulier (24x17), la couverture est déjà assez noire (une tête dépressive). Le manga fait environ 110 pages. Il y a une postface expliquant le gekiga et une biographie de l'auteur. Les dates de publications des histoires sont précisées à la fin de celles-ci. Béatrice Maréchal signe la préface.

Dessin : Idem à "Coup d'éclat".

Geki signifie « drame » , mais contient aussi l?idée d?intensité, de violence, de force ; ga veut dire « dessin » . D?emblée, le message est clair. Yoshihiro Tatsumi ne veut plus faire rire, à grand renfort de déformations, d?exagération des expressions ou des attitudes, de gags. Il veut au contraire rendre compte de la réalité, explorer peurs et laideurs humaines, s?appesantir sur les états psychologiques d?être malmenés, traqués, misérables.

Scénario : L?intérêt principal est de traité de la banalité et du quotidien. Là où d?ordinaire il ne se passe rien , une bribe de vie prend une autre dimension et passe de l?invisibilité au devant de la scène. Comment rendre attractif l?inconsistant et le morne ? C?est tout l?art de Tatsumi.
Ce récit s?adresse à un lectorat mûr, prêt à voir le désespoir de l'Homme mais également capable d'apercevoir l?étincelle qui y réside encore...

Conclusion : Meilleur que "Coup d'éclat", ce manga se situe tout à fait dans la même lignée (gekiga, histoires courtes, éditeur peu connu). Tatsumi arrive à nous conter ce que nos journaux qualifieraient de "faits divers" tout en nous captivant et en arrivant à nous étonner.

En bref

8
Les Larmes de la Bête
yeong Suivre yeong Toutes ses critiques (232)
Partager :
Commentaires sur cette critique (0)
Laissez un commentaire