Critique Global manga Dragon Ball Multiverse

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Dragon Ball Multiverse

par Pierredefeux le ven. 13 oct. 2023

L'amateurisme ne rend pas forcément quelque chose mauvais

C'était l'histoire d'un mec qui avait un simple concept pour relancer la légende de Dragon Ball, simplement redonner leur dose de drogue aux fans les plus férus de ce qui tombe sous cette licence.

Ce que les gens qui voyaient ca, de loin et ricanaient de voir un autre truc ignoble de l'internet émergé, c'est que justement, c'était en train d'émerger par un véritable fan qui a compris l'essence de ce qui faisait autant rêver les gens les plus accrochés au mythe.

On a un simple tournoi avec moults combattants sans éliminatoires, nous prévenant que chaque personnage a son importance même les spectateurs et ceux qui n'ont pas été conviés par leur envie ou repoussés par la mort.

Sauf que là on va faire se confronter des gens contre eux-mêmes pour que leur évolution soit exponentielle, je ne veux pas forcément dire là contre leur double d'une autre dimension mais contre leurs regrets, leurs rancœurs, leurs échecs, leur passé : cette frustration que les choses auraient pu se passer différemment, à un battement de cil près, alors qu'ils ont déjà tant souffert juste pour avoir leur paix.

Beaucoup de choses sont intéressantes dans les développement de ces univers, tout ca tout en passant par la possibilité de puissance démentiel ce qui donne un pouvoir émotionnel dingue à cette œuvre.

Ce nouvel auteur a bien saisi que par sa simplicité mais en fait sa richesse pas assez utilisée, Dragon Ball était une espèce d'énorme ordinateur avec que du code très malléable et qu'on pouvait facilement en retourner ses défauts pour en faire de vrais intrigues enrichissantes.

Démultiplier le manga en versions différentes peut rendre le truc aussi génial pour rendre intéressant quelque chose que beaucoup ne trouvait pas à la base que stupide en augmentant le coté bête et bourrin.

La bouillie dragonballesque s'est éclaircie, pour devenir quelque chose qui a maturé, sans devenir adulte mais plus intelligible.

Ce que j'apprécie particulièrement dans cette publication gratuite c'est que chaque interaction entre les intervenants est tellement bien choisie. Il faut être concis pour que les lecteurs ne se lassent pas vu qu'ils doivent déjà beaucoup attendre alors toutes les pensées sont synthétisées en quelques échanges précis qui ne rendent pas ca bâclé mais justement extrêmement puissant : des géants qui ne parlent que peu alors qu'ils font des choses démesurément folles, peu importe son univers et sa position dans le temps.

Il n'y a pas besoin de blabla, tout le monde sait pourquoi il est là, tout le monde sait qui est qui au premier regard, les derniers combats pour les Dragon Ball peuvent commencer.

Comme si on avait saisi la substance d'un monde, de lieux, d'aspirations pour en faire quelque chose de structuré et de plus lisible

Critique approfondie :

Comme je suis un fan inconditionnel, je vais parler plus longuement des personnages et univers.

L'univers 1 : on a rendu le principe de dieux vraiment utiles par leur rôle dans le tournoi alors qu'avant c'était juste un prétexte pour donner un power-up ridicule à Gohan, et ils peuvent même etre vu comme attachant comme ils sont intervenus dans leur univers et ont montré qu'ils pouvaient avoir un cœur comme un humain (ou saiyan).

L'univers 2 : un plaisir coupable fan de rajouter tous les personnages inventés par Toriyama, même ceux de jeux-vidéo.... En vrai ils leur ont même trouver des adversaires intéressants durant le tournoi pour créer de belles dichotomies.

L'univers 3 : on a là une des parties d'univers les mieux construites au niveau narratif de tout les temps, autant au niveau du tournoi que des flash-backs (je préfère ne pas vous spoiler).

L'univers 4 : sa simple omnipotence réalisée fait de lui un personnage immensément profond et fascinant : l'univers entier glisse sur son existence tellement on ne peut l'atteindre, heureusement que le multivers est encore plus grand !

L'univers 5 : le problème des 3 pages par semaine peut devenir une force quand on est vraiment fan de quelque chose : le manque couplée à l'assiduité créent une intensité quintuplé dans ce que l'on lit (un homme a dit un jour : "on vit 5 fois plus grâce à internet"). Quelque chose n'aura jamais paru aussi mystérieux que ce vieux avec sa fumée noire (prend ca dans ta gueule Lost).

L'univers 6 : premier univers à montrer directement la profonde injustice d'un monde ou les héros ont été battus.

L'univers 7 : univers le plus triste avec un autre être solitaire et omnipotent (à croire que l'un ne va pas sans l'autre). Tout un peuple a du disparaitre, mais pas vraiment, pour ne garder qu'un guerrier seul, pour éviter de... disparaitre... sans jamais avoir de descendance ou de résurrection... Ainsi est né la créature la plus tragique de tout le multivers, voire de toutes les fictions...

Le dessin type BD d'héroic-fantasy sévère rend magnifiquement hommage au meilleur personnage de cette fan-fiction.

Repose en paix le peuple Namek, le plus sage de tout les temps mort dans beaucoup trop d'univers.

L'univers 8 : l'existence même de cette possibilité rend ce webmanga si horrible : la tyrannie universelle accomplie sans possibilité de rédemption, l'enfer qui guette ta vie à chaque seconde.

L'univers 9 : celui là c'est l'inverse, celui qui inspire le plus l'espoir, qu'avec tes petits bras, un peu de jugeote et de l'entrainement tu peux arriver à tout et que les versions plus officielles et violentes ne sont qu'un mensonge de la société de divertissement.

L'univers 10 : celui le plus dispensable pour montrer que c'est certainement le tournoi le plus puissant qu'il pourrait y avoir dans les nombreux univers de fictions (le fait que ce soit une fan fiction poussant plus loin un univers déja établis n'y est pas pour rien).

L'univers 11 : Pareil que l'univers 8. Voir ce petit diablotin frippé encore vie te retourne les entrailles.

L'univers 12 : Trunks du Futur ! Evidemment, le don juan des dames, accompagné de son animal de compagnie robotisé (on rigole... ou pas). Il était déjà en soi fan service il y'a 30 ans et bien il l'est toujours, j'avouerai ne pas trouver ce qu'il apporte réellement à tout ca.

L'univers 13 : Toute la cruauté des saiyans de l'univers 3 sauf que là on la montre clairement en plus de rendre le personnage de Kakarotto absolument terrifiant.

L'univers 14 : Pareil que l'univers 12 sauf qu'on tente un développement sur les cyborgs et sur Yamcha de l'univers 9.

L'univers 15 : N'a pas révélé son utilité pour l'instant (même si je pense l'avoir trouvé mais dans tous les cas je spoil pas un truc qui arrive aussi tard dans une œuvre).

L'univers 16 : Vegetto et Bra, on tente des développement sur leurs personnalités et puissance ainsi que leurs interactions avec leur famille et univers : ils peuvent être parfois sympa, souvent maladroits.

Je me permets une réflexion inintéressante, mais une fusion ne devrait pas être stérile ? Je veux dire autant au niveau scientifique (l'ADN ne se module pas aussi facilement) que de cohérence d'univers, si elle se reproduit l'enfant est ultra puissant, ca veut dire que y'aura toujours une engeance avec un gène trop puissant par rapport au monde dans lequel elle vit et qui va forcément fortement le déséquilibrer.

L'univers 17 : Cell, révélation encore plus cruelle que les autres à ce stade, le moment il a survécu est aussi le moment le plus triste de tout Dragon Ball, dans la vie tout peut tellement jouer à si peu...

L'univers 18 : nos héros ! Uub, Goku et Vegeta, un peu de développement et de flex de pouvoirs, rien de bien novateur.

L'univers 19 : peuple inventé de toute pièce, je suppose qu'il fallait mettre des mecs qui se battent essentiellement avec des armes (leur histoire est tragique mais vraiment pas original).

L'univers 20 : pas de commentaire sur le mal absolu, les émotions ultimes proportionnelles à sa puissance qu'il peut procurer.

En bref

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