Critique BD Les seigneurs de la terre #6

Résilience

La résilience est utilisée dans tous les domaines, des réseaux de communications à l’agriculture, comme la capacité à résister à des attaques, informatiques ou de la nature, et de pouvoir survivre en s’adaptant.

Autour du cheminement d’un homme, fils d’agriculteur devenu avocat, les auteurs accompagnent le lecteur dans sa découverte des impacts négatifs de l’agriculture intensive sur les écosystèmes de la planète. Au cours de son périple, pour démêler son histoire familiale, qu’il traîne comme un boulet l’empêchant d’avance, il se rend compte des méfaits engendrais par les grandes multinationales de l’agroalimentaire, de partout sur la planète, poussant de petits paysans qui jusque là subsistaient vers l’endettement, la ruine, et parfois la mort.

Cette série a su montrer en cinq tomes, en parcourant les continents, comment l’industrie agroalimentaire creuse la tombe de l’humanité, par une vision mercantile à court terme.

Des visionnaires, quant à eux, peut-être un jour les appellerons nous des « justes », comme Pierre Rabhi en France ou Vandana Shiva en Inde, ont montré une autre voie, prenant exemple sur le passé pour préparer le futur, et redonner aux paysans leur place. Celle du respect et de l’entretien de notre planète en mettant en œuvre une culture diversifiée et adaptée, en quantité et en qualité, à la consommation locale, en restant maîtres et c’est primordial, des semences.

Cette série en cinq tomes pourra permettre à chaque lecteur qui s’en donne la peine, de passer de bobo de la mode écolo, à adulte conscient de l’héritage à transmettre.

Un dessin classique illustre une juste cause d’une urgence infinie. Tous les moyens d’expliquer et de faire comprendre sont indispensables. Merci aux auteurs pour leur travail salutaire.

« Les Seigneurs de la Terre » vulgarise les défis planétaires. Pour que la prochaine génération puisse survivre sur une planète habitable, nous n’avons pas besoin de lanceurs de satellite et de technologies pour coloniser Mars. Non, nous avons plutôt besoin de paysans responsables, aidons-les.