Critique Manga City Hunter Rebirth #9

6
City Hunter Rebirth

par Tampopo24 le dim. 20 févr. 2022 Staff

Les nettoyeurs à l'action !

Ça y est, sauf erreur de ma part, nous avons enfin basculé sur une intrigue 100%, ça fait plaisir ! Je vais enfin pouvoir arrêter de comparer à la série d'origine, en tout cas je vais essayer, et prendre l'histoire juste pour elle-même. Et ici, l'autrice exploite à fond les ombres de City Hunter et des rapports de Ryo à la guerilla, aux commandos armés et aux revendeurs de drogue, ce qui n'est pas pour me déplaire.

Certes, disons-le directement, cela n'a pas la même odeur, ni la même saveur que la série d'origine. On sent d'emblée quelque chose de plus lisse, plus formaté, plus propre à répondre à des exigences de maintenant, avec des dialogues un peu faciles, plutôt qu'une oeuvre d'auteur comme avec Tsukasa Hojo. Mais cela reste un bon divertissement honnête et bien construit.

Dans ce nouvel épisode inédit, donc, le trio des garçons que nous voyons en couverture va se frotter à Robert Steiner, le directeur d'une grosse entreprise de trafic de drogue et ancien soldat de l'armée latuanienne à la sinistre réputation. Il va débarquer à Tokyo avec ses sbires pour tenter de se débarrasser de Ryo and Co. qui les gênent.

Attaque de leurs domiciles, fuite par les faux plafonds, confrontation dans les parkings, enlèvements et mission de rescousse sont au programme de ce nouveaux tomes où nous héros bien virils vont avoir du boulot. J'ai eu un peu de mal avec le schéma de la demoiselle en détresse même si je sais que c'est la marque de fabrique de la série, mais il me semblait que l'auteur d'origine avait sensiblement évolué sur la question au fil du temps, ce qui n'est pas le cas ici. Tant pis, cela donne la part belle à notre trio de nettoyeurs qui s'en donnent à coeur joie.

La mise en scène des combats imaginée par Solura Nishiki est pleine de classe. Umibozu a vraiment le haut de l'affiche pour ça dans ce tome avec sa force herculéenne face aux couteaux et autres armes tranchantes de son adversaire qui a enlevé Miki. C'est amusant de voir le classicisme dont fait preuve la mangaka pour imaginer cette mission de sauvetage, chaque homme étant face à la femme qui compte pour lui... N'empêche, j'ai adoré voir les différents combats qui a chaque fois sont adaptés au nettoyeur mis sur la sellette. J.J. se retrouve par exemple face à son passé et Ryo face à un adversaire au camouflage encore plus performant que le sien. Le fait de dérouler ces deux derniers combats en parallèle est d'ailleurs une riche idée car cela aurait dommage d'enchaîner les 3 les uns à la suite des autres...

En tout cas, avec son dessin toujours très dans les codes de ce que faisait Tsukasa Hojo, l'autrice nous offre un tome quasiment 100% action, avec très peu d'humour et beaucoup de sérieux, très peu de tranche de vie et beaucoup de danger. C'est classique, peut-être déjà vu, mais rythmé et prenant, et on aime voir nos héros se battre. Le fait d'utiliser des éléments qui n'avaient été que peu exploités dans la série d'origine comme le passé d'enfant-soldat de Ryo ou le fait qu'il ait eu maille à faire avec des cartels de la drogue est une bonne idée pour se démarquer et ne pas juste répéter des histoires déjà connues. Cela permet à Saori et à nouveau d'être face à du contenu inédit dont on peut douter de l'issue, ça change.

En bref

Avec ces derniers tomes, Sokura Nishiki commence à prendre son envol. Elle est encore un peu timide dans la forme, répétant des schémas déjà connus, mais elle a le mérite de proposer des histoires inédites où elle fait bien briller ses héros. Ici, c'est au tour de nos trois nettoyeurs, il est à espérer que ce sera un jour autour des femmes, car il serait triste de rester sur cette image de série viriliste, ce que n'était plus trop City Hunter les tomes passant.

6
City Hunter Rebirth
Positif

Enfin une histoire inédite

L'utilisation de zones d'ombre de l'histoire d'origine

Nos trois nettoyeurs sous les feux des projecteurs

Le superbe combat d'Umibozu

Des scènes de combat dynamiques

Negatif

Encore le sempiternel schéma de la demoiselle en détresse

Une écriture et un dessin un peu formaté

Des dialogues plats

Un ensemble prévisible

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