Critique Manga Goodbye my Rose Garden #3

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Goodbye my Rose Garden

par Sachiko-chi le lun. 15 mars 2021 Staff

Adieu mon jardin de roses...

On est arrivé à la fin de cette trilogie, mais aussi à la fin de ce voyage dans le Londres du début du 20ème siècle. Encore une fois, dans ce tome, je suis vraiment prise par l’ambiance qui me fait vibrer.

On retrouve le personnage d’Hanako qui avait eu un repos forcé pour s’éloigner d’Alice parce que leur relation, leurs sentiments naissants mettaient la réputation d’Alice en danger. Bien évidemment les principes d’époque… A la fin du tome précédent Alice annonçait à Hanako que c’est elle Victor Franks, l’auteur dont la japonaise adore les écrits, et qui l’inspire au quotidien. Pour ma part, c’était une information que j’avais deviné très tôt dans le récit, et que l’on découvre par la suite, la révélation était vraiment pour Hanako.

Bien évidemment avec cette révélation, le mangaka vient clôturer la quête de Hanako, son rêve et ce qu’elle voulait c’était rencontrer son auteur favori Victor Franks et voilà chose faites ! Mais voilà quelques rebondissements pour ne pas conclure ce tome trop rapidement.
Tout d’abord, Edward est toujours présent, c’est un personnage qui me laisse un avis assez mitigé, je le trouve pas forcément sympathique et agréable, et en même temps je peux comprendre ses motivations. C’est un personnage qui est avant tout amoureux d’Alice, qui à la possibilité de la protéger, de subvenir à ses besoins et de lui assurer un avenir loin des ragots. Je comprends ce qui le pousse à agir comme ça, mais il va trop loin dans ses idées et dans son chantage. Alice est un être humain et doué d’intelligence mais la condition de la femme n’était pas au top à cette époque…

Dans ce tome, il y a beaucoup de remises en question de la part de Hanako et de Alice, sur notamment leur futur et la possibilité d’envisager un futur commun. Jusqu’à la fin du tome, le mangaka tient le suspense sur leur avenir, et ce qu’il va advenir d’elles, il n’oublie pas de rappeler la mort qui liait nos deux protagonistes dès les premières pages du premier tome. Une promesse que j’avais vite oublié, donc je suis contente de ce rappel et de ce clin d’œil. Jusqu’aux dernières pages, on ne sait pas du tout ce qu’il a décidé pour ces personnages.
Mais pas que des remises en questions, beaucoup de souffrance et de peines aussi. Mais je trouve que le mangaka a vraiment bien maîtrisé, les scènes sont douces et touchantes, elles ont vraiment une jolie vision de l’amour, c’est très poétique je dirai. Et puis ce que j’aime beaucoup aussi c’est le franc parler dont elles font preuves chacune envers l’autre, qui ne vient pas ajouter du mélo-dramatique à l’ambiance qui est déjà assez compliquée et difficile. Notamment un passage où Hanako parle du chantage que lui a fait Edward, on aurait très bien pu imaginer notre japonaise cachée la vérité à Alice, se morfondre et se noyer dans ses regrets, et notre aristocrate anglaise découvrir la vérité quelques années plus tard. C’est vraiment un point positif pour ce dernier tome, que nos protagonistes puissent parler à cœur ouvert.

Si le mangaka a su imposer une douce ambiance, il a très bien su cerner les enjeux, et met en avant les femmes. On entend parler de Emmeline Pankhurst, qui est une figure importante en Angleterre, elle est connue pour avoir mis en avant le droit de vote des femmes. C’est mentionné et ça vient vraiment apporter une touche de modernité et d’histoire à cette superbe saga, en plus de la relation qu'ont Hanako et Alice, qui n'était clairement pas l'idéal recherché au 19ème siècle.

Le mangaka avait intégré à son récit des personnages secondaires qui n’avaient pas énormément d’importance, mais dans ce tome, Suzanne et Marie sont présentes et fiables, et surtout je ne pensais pas que Suzanne était comme ça. Elle renvoyait une image assez sévère d’elle-même, donc j’ai apprécié en apprendre un peu plus sur elle. Ma petite déception va à Marie, c’était un personnage solaire et simple d’approche, j’aurai vraiment aimé en voir plus d’elle.

En bref

Un dernier tome qui conclut parfaitement cette saga, le mangaka a bien gardé le suspense jusqu’à la fin, on ne sait pas la fin que leur réserve le mangaka. Beaucoup de poésie et de douceur se dégagent de la saga en générale. Mais aussi de nombreux enjeux comme la condition de la femme à cette époque.

9
Goodbye my Rose Garden
Positif

Une très belle saga pleine de douceur et de poésie

Un très joli dessin à l'image de la saga

Des enjeux intéressants comme la condition de la femme et le droit de vote

Une très belle relation entre ces deux femmes

Une ambiance et des sentiments bien retranscrits par le mangaka

Negatif

Marie que j'aurai aimé en voir plus sur elle

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