Critique Manga Noritaka

6
Noritaka

par chris936 le lun. 25 mai 1970 Staff

Un shônen qui, comme son nom l'indique ("Noritaka, le roi de la baston"), se base essentiellement sur le combat.

Noritaka est un loser mais sa vie va changer du tout au tout lorsque, pour plaire à une fille qui aime les hommes forts, il va s'inscrire à un club d'arts martiaux de son école.

Un des bons points de ce manga est qu'on ne se limite pas à un seul art martial mais à plusieurs (kick boxing, sumo, kenpo, karaté, boxe, etc.). Le manga est donc assez riche de ce côté-là.

Le tout est présenté de façon humoristique. Cet humour est très potache (et très scato dans les premiers tomes) mais c'est quand même assez amusant (mais moins que je ne le pensais en commençant la série : j'avais entendu dire que c'était poilant mais la plupart du temps, c'est plus absurde que drôle même si quelques scènes, malheureusement trop rares, sont franchement marrantes).

Venons-en maintenant à l'énorme point faible du manga : sa répétitivité.
Tout au long des 18 tomes, l'auteur va nous servir, resservir, re-resservir et re-re-resservir le même schéma :
- Noritaka va énerver un gros balaise sur un malentendu (genre en glissant par hasard, il va foutre un coup de pied dans les burnes du champion de boxe du lycée),
- ils vont fixer un combat à une date ultérieure (alors qu'il aurait été si simple et si logique de régler le problème directement),
- Noritaka va utiliser ce temps à s'entraîner de façon idiote et sans même savoir qu'il s'entraîne (son coach va par exemple lui demander de nourrir son chat pendant 1 semaine). Tout le monde va bien sûr dire qu'il est fou de passer son temps à ça plutôt que de s'entraîner (et même après 20 fois, les proches du héros n'auront toujours pas compris que c'est son entraînement),
- ces "entraînements" ne se révéleront efficaces qu'une fois sur le ring ("voilà donc pourquoi j'ai dû nourrir le chat! c'était pour m'apprendre à faire ce geste me permettant de faire cette super technique")
- et c'est lui qui va gagner alors que le mec d'en face fait 5 fois son poids, 2 fois sa taille et qu'il s'entraîne depuis tout petit (oui, Noritaka la crevette n'a besoin que de quelques semaines pour dépasser ces gens-là).

Donc au début, pendant 4 ou 5 tomes (peut-être même 6 ou 7 pour être gentil), c'est amusant...mais 18 tomes quasiment identiques, c'est vraiment lourd.

Je n'aimais pas trop non plus le fait que l'auteur compare sans arrêt la situation à des combats ayant réellement eu lieu (dans la vraie vie). À chaque combat, on aura donc des commentaires du genre "oh, c'est la même technique qu'avait utilisée Tyson contre Mohammed Ali". Encore une fois, à la longue, c'est super lourd.
Idem pour toutes les métaphores utilisées : le commentateur va dire que Noritaka est piégé comme un insecte dans une toile d'araignée, et l'auteur dessinera la case après une mouche avec une tête de Noritaka, etc.
Par contre, je trouvais plutôt marrant que l'auteur fasse intervenir des célébrités dans son manga (surtout vers la fin du manga) du genre James Brown, MC Hammer, Michael Jackson, Sting, etc.

Bref, assez agréable au début, extrêmement lourd et pénible une fois arrivé à la moitié de la série, c'est franchement une lecture dont on peut se passer étant donné que c'est moyen dans tous les domaines.

En bref

6
Noritaka
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