Critique Manga Un baiser à la vanille #3

Jouant la carte du flash-back poignant, le précédent tome fut une bonne surprise. L’évolution de la relation Banri/Kokoa prenait une bonne tournure et l’idée de jouer au faux couple afin rassurer sa mère reste attendrissant. La série remontant un brin dans mon estime, j’espère lire une suite du même acabit.

Banri est fâché contre Kokoa, qui n’est résolument pas assez méchante envers ses camarades de karaté́. Le feu d’artifice approche. Yotsuya est vraiment tombé sous le charme de Kokoa, et passe à l’action. Pour Banri, C’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase...

Malheureusement, la joie sera de courte durée. Dès les premières pages, le titre retombe dans ses travers du début en nous servant une suite peu inspirée. De plus, l’auteure a sans doute voulu ajouter une touche de sensualité à son récit mais elle le fait de façon plutôt maladroite. Les multiples rapprochements entre les deux jeunes gens sont censés se faire en douceur et rester mignon mais l’attitude trop aguicheuse de Kokoa ne colle pas trop avec l’image de ses débuts. Il y avait moyen de tirer parti du fait que les deux jeunes gens jouent aux faux couples, les quiproquos sont soit niais soit réchauffés soit trop suggestifs.

On n’aura pas vraiment non plus l’occasion d’apprendre à connaitre les autres participants au camp d’entrainement. Un festival viendra clore ce dernier et prendra d’ailleurs une tournure des plus puériles, les jeunes gens se mettant tous à courir après Kokoa. Cette dernière prendra la fuite et se retrouvera seule avec Banri qui se laissera un peu aller plongé dans l’ambiance romantique du moment ; une scène tellement déjà vue qu’elle ne procura aucunement l’effet escompté. Ensuite, Kokoa va passer le reste du tome à se demander si elle a réussi à faire succomber son prince charmant.

L’auteure conclut son tome avec la concrétisation de son triangle amoureux qui semble à première vue n’avoir rien d’innovant à proposer en la matière. De plus, le personnage de Keishi n’inspire aucune sympathie de par sa façon de courtiser et de déclarer ses sentiments à Kokoa en usant de la force.