Critique Manga Rainbow Days #1

6
Rainbow Days

par ivan isaak le ven. 17 juin 2016 Staff

Quatrième série de Minami Mizuno, Rainbow Days est le premier titre de l’auteur à paraitre en France environ un mois après le début de la diffusion de l’adaptation animée par ADN (en coopération avec Kazé Manga bien entendu). Avec déjà 12 volumes au Japon, le titre connait donc un succès certain et c’est avec intérêt que l’on ouvre ce premier tome d’un shôjo qui s’annonce différent des titres habituels.

Car la grande originalité du titre se situe dans le choix de l’auteur concernant son – on peut même dire ses - rôles principaux : un quatuor de lycéens. Exit donc la collégienne/lycéenne pour laisser la place à l’autre côté du miroir. C’est plutôt osé et c’est surtout, pour le moment, une réelle réussite. L’un des atouts, qui sera peut-être considéré par d’autres comme un défaut, se situe dans la composition de ce fameux quatuor : Natsuki Hashiba, ou plus familièrement Natsu, est un garçon timide que le premier rendez-vous avec une demoiselle rend très nerveux. Il semble être, pour le moment, notre héros principal. Tomoya Matsunaga, surnommé Matsu, est son exact opposé : très à l’aise avec les filles, il s’agit d’un vrai playboy qui collectionne les conquêtes. Keiichi Katakura, frère du professeur de mathématiques du lycée, est lui un peu spécial… Il est très porté sur le sadomasochisme, avec une âme de grand dominateur ! Et celui qui ferme ce quatuor se nomme Tsuyoshi Naoe, plutôt discret et véritable otaku. Les caractéristiques de ce groupe sont fortement marquées et se rapprochent des stéréotypes habituels mais la manière dont Minami Mizuno les utilise fait passer ce point au second plan.

Si les différents chapitres de ce premier volume, au nombre de quatre, abordent des thèmes classiques de la romance lycéenne (premier rendez-vous, karaoké, Saint Valentin, révision des examens de fin de trimestre…), la grande force du titre réside justement dans les personnalités prononcées des héros : les réactions de chacun des personnages, volontairement « surjouées », provoquent de réels éclats de rire tout le long du récit, que ce soit les allusions régulières de Keiichi à son penchant SM, les maladresses de Tsuyoshi, le côté sûr de lui de Matsu ou la naïveté de Natsu. Bref, une bonne ambiance générale, communicative et efficace, qui nous permet de passer un excellent moment à la lecture de ce premier volume. Les personnages secondaires, la plupart féminins bien sûrs, ne sont pas en reste. On apprécie le caractère effacé d’Anna, celui très marqué de Mari ou celui plus extraverti de Yuki. Bref, une jolie brochette, très variée, et qui rend l’ensemble très rythmé et vivant.

Ce tome d’introduction se termine par deux courtes histoires : une plutôt réussie, toujours sur le thème de la rencontre amoureuse, et une autre humoristique et parodique, basée sur la célèbre histoire folklorique Momotaro avec les personnages de Rainbow Days. Comme pour les autres shôjo, le titre est parsemé de petits interludes où l’auteur se présente, présente son travail, ses assistants… Des passages intéressants, pas forcément indispensables (le lecteur peut ne pas les lire sans que cela ne présente le moindre problème bien entendu) mais qui sont toujours un petit plus et qui peuvent être considérés comme des préfaces, postfaces ou autre commentaires.

Abordons rapidement le graphisme du titre : très classique dans l’ensemble, il se fond parfaitement dans le style du genre, sans réellement s’en détacher, mais sans non plus de défauts rédhibitoires. Les personnages sont aisément reconnaissables, les émotions passent parfaitement, les passages SD sont très réussis et l’ensemble propose une harmonie bienvenue. Bref, s’il ne s’agit pas forcément d’un point fort du titre, il n’est pas à considérer comme un point faible même si un brin d’originalité est toujours appréciable.

C’est donc un premier volume de qualité qui nous est proposé par Minami Mizuno, plein de bonne humeur et d’humour, avec la touche romantique obligatoire pour tout titre du genre. La panoplie de personnages du titre est une vraie force qui, on l’espère, saura être toujours efficace par la suite. Un début très agréable et qui fait du bien !

En bref

6
Rainbow Days
ivan isaak Suivre ivan isaak Toutes ses critiques (1075)
Partager :
Commentaires sur cette critique (0)
Laissez un commentaire