Critique Manga Messiah #1

Les héros de ce manga sont les membres de l'unité Sakura, 5eme unité du bureau d'investigation de la police, une unité secrète chargée de missions qui ne le sont pas moins, dont les membres n'ont pas d'identité ni d'existence officielles, habilités à tuer s'il le faut et condamnés, sinon, à mourir pour la nation. Leur seul salut se trouve en leur partenaire, surnommé leur "Messiah".

Cette description ronflante ne cache en fait rien d'autre que des banalités et du non-sens qui se veut vainement mystérieux. Autant le dire tout de suite, plonger dans ce manga à la qualité moyenne s'avère assez laborieux.

Pour commencer, si l'introduction accorde une longue explication textuelle à la prétention des concepts de "Sakura" et "Messiah", les personnages pour leur part n'ont par contre, eux, droit à aucune présentation digne de ce nom. Or, ils sont assez nombreux et pas forcément aisés à distinguer, de sorte que retenir leurs noms constitue d'emblée une gymnastique d'esprit. Pire encore, comme le veut le concept de l'unité Sakura, ils n'ont pas de passé, ce qui signifie aussi aucun ancrage ni aucune profondeur en tant que protagonistes. Dans ces conditions, impossible de s'attacher à eux !

L'intrigue quant à elle concerne une mission de Sakura, qui consistera à s'infiltrer dans un lycée. Pour l'originalité, on repassera. Néanmoins, malgré ces défauts, le manga aurait pu être sympathique, ou en tout cas distrayant, si son style graphique et narratif s'était montré à la hauteur. Hélas, ce n'est pas le cas.

La narration de Messiah s'avère plutôt confuse et l'action mal exploitée. On aurait aussi pu s'attendre à plus de combats, de dynamisme, au lieu de dialogues creux censés entretenir un pseudo mystère. La lecture ne se montre pas excessivement désagréable ou ennuyeuse pour autant, mais elle peine à retenir notre attention autant que les effets d'ambiance et les répliques "mystérieuses" tentent grossièrement de le faire.

Peu convainquant, ce premier opus de Messiah ne semble pas promettre une série à suivre. Bien sur, l'avenir peut toujours nous donner tort, mais on se permettra de douter de cette éventualité.