Critique Manga Swordgai #1

1
Swordgai

par Sherryn le dim. 29 juin 2014 Staff

Décidément, les licences malheureuses se succèdent chez Tonkam. Après Returners, l'éditeur qui n'en est plus un nous livre un nouveau titre extrêmement médiocre. Est-ce de cette manière que Tonkam entend redresser sa situation précaire?! Vous l'aurez compris, Swordgai est un manga que je vous recommande d'éviter car il n'y a rien à l'intérieur.

Commençons par le dessin. Si la couverture flamboyante aurait presque pu nous faire une promesse, les pages en noir/blanc, elles, nous font vite déchanter. Est-ce dû à l'impression ou les planches étaient-elles comme ça à la base, quoi qu'il en soit, le rendu très agressif entre le noir et le blanc, presque sans nuance de gris, et le trait épais ont quelque chose de rebutant. Le design des personnages se montre quant à lui correct, mais on note un manque d'expressivité à plusieurs endroits. Quant aux décors, ils se font rares ; on sent qu'ils n'ont été dessinés que lorsque l'action exigeait de faire comprendre où elle a lieu, les arrières-plans étant laissés en blanc le reste du temps. 

Concernant l'histoire, à la fin du premier tome, on ne sait toujours pas où les auteurs veulent en venir. Il se passe des événements, mais dans quel but, selon quel fil rouge? Mystère. On ne comprend pas quel est l'objectif de ce récit sans queue ni tête, aux rebondissements improbables et incompréhensibles. D'ailleurs, heureusement que le quatrième de couverture raconte le début parce que sinon, on aurait eu bien de la peine à saisir de quoi il était question.

Une chose est sûre, la narration n'aide en rien à suivre ou à crocher au scénario, car rarement on aura vu quelque chose d'aussi mauvais. La mise en scène et la succession des cases rendent l'intrigue très difficile à suivre et parfois franchement confuse. Le pire est qu'il n'y a même pas de beaux combats, les rares séquences d'action se révélant très courtes et dénuées du moindre dynamisme. 

Passons maintenant aux personnages. De vrais stéréotypes, mais la psychologie en moins. Oui, je vous assure que c'était possible, Swordgai l'a fait. Le héros est tout simplement détestable, parce que c'est un personnage pas développé, pas expliqué, dont on ignore les pensées ou les sentiments, et dont on ne comprend pas l'agressivité gratuite ni les réactions incohérentes. Quant à la fiancée de Shiryu... pardon, la soeur adoptive de Gai, son portrait frise le ridicule tellement c'est clairement un simple plagiat d'innombrables modèles de cruches inutiles mais censées être douces et gentilles et très attachées au héros, même si en l'occurrence on ne voit vraiment pas pourquoi. 

Passons outre "le maître", l'ennemi super classe aux allures de Ken le Survivant dont on ne connait ni l'origine ni les motivations (mais qui sait, peut-être que ça viendra dans le tome 2), et autres méchants aux design assez jolis mais très déjà-vus : il n'y a rien de plus à en dire que ce sont des figures pré-existantes et que ce n'est pas eux qui donneront de la personnalité à ce manga. 

Vous l'avez compris, Swordgai est une catastrophe, et même pas une jolie catastrophe. Rien ne sauve ce manga : ni son dessin, ni son style, ni ses personnages, ni son synopsis, ni ses thèmes, ni son atmosphère générale. Rien. À fuir, et c'est tout.

En bref

1
Swordgai
Sherryn Suivre Sherryn Toutes ses critiques (856)
Partager :
Commentaires sur cette critique (0)
Laissez un commentaire