Critique Manga Maison Ikkoku #1

7
Maison Ikkoku

par Suiginto le sam. 10 mai 2014 Staff

Profitant de ma trouvaille chez un bouquiniste de ce premier volume un peu abîmé de Maison Ikkoku pour seulement 6€, j'ai eu envie de découvrir le coup de crayon de Rumiko Takahashi dans ce style, puisque jusqu'ici, je ne la connaissais principalement qu'à travers le récit d'aventures fantastiques de Inu Yasha.

Dans cette série, on découvre les péripéties de Godaï, jeune étudiant rônin qui prépare ses concours d'entrée à l'université, dans une pension aux habitants bien bruyants!
Entre Mme Ichinose qui aime bien boire et se mêler de tout, le pervers et mystérieux salaryman M. Yotsuya, et Akemi la serveuse de bar délurée, Godaï aimerait bien se trouver un coin plus tranquille pour étudier... mais l'arrivée d'une nouvelle concierge, la jolie Kyoko, va vite l'en dissuader!

La mangaka excelle vraiment dans cette comédie romantique au ton plutôt joyeux, qui se lit avec plaisir grâce à ses personnages sympathiques et bien vite attachants, et à sa mise en scène claire et accessible.
Les différentes péripéties sont toujours drôles et bien amenées, et même si elles reprennent les standards du genre (les triangles amoureux, les quiproquos, et une ou deux petites culottes apparentes), l'ensemble est traité sans excès et avec un vrai sens de l'humour!

De plus, on apprécie de voir les sentiments évoluer plutôt rapidement entre nos héros, avec un ton finalement plutôt mature (la série a été prépubliée dans un magazine seinen), on évite donc l'écueil des atermoiements shôjô-esques ou la lourdeur du traitement "shônen" de certains autres récits de ce type.

En bref, on passe un bon moment à la lecture, grâce à des chapitres toujours intéressants et à un récit qui avance bien, et aux dessins agréables de Rumiko Takahashi.
En effet, les personnages très expressifs évoluent dans des décors réalistes, avec des graphismes soulignant quand il le faut les rares moments touchants dans un récit majoritairement tourné vers la romance et l'humour!

L'édition de Tonkam offre une bonne prise en main malgré son grand format et son épaisseur (plus de 300 pages). On trouve sous une couverture cartonnée sans jaquette, de jolies pages couleurs au début du volume, ainsi qu'une impression soignée sur un papier suffisamment blanc.

Ainsi, on sent dans ce premier tome les prémices d'une histoire certes classique, mais de qualité.
Peut-être entre autres grâce à la diffusion française de l'adaptation animée sous le titre "Juliette je t'aime", la série a dû connaître un petit succès à l'époque, puisque Tonkam a proposé une réédition en version bunko des 10 tomes qui constituent la série.

Malheureusement ces deux éditions sont tombées l'une comme l'autre en arrêt de commercialisation, et spéculation oblige, il est devenu presque impossible de trouver une intégrale de Maison Ikkoku à un prix décent.
Je n'espère donc pas avoir un jour la chance de pouvoir lire la suite, malgré tout si jamais vous tombez un jour dessus, n’hésitez pas car c'est une série qui semble vraiment de qualité!

En bref

7
Maison Ikkoku
Suiginto Suivre Suiginto Toutes ses critiques (720)
Partager :
Commentaires sur cette critique (0)
Laissez un commentaire