Critique Manga Nozokiana #2

7
Nozokiana

par Sherryn le lun. 18 nov. 2013 Staff

Nozokiana parvient à nous surprendre en bien avec les rebondissements du second volume. L'intrigue avec la prof permet une petite tribulation sympathique, et l'on espère ardemment qu'il ne s'agissait pas que d'un détour type "excuse pour mettre du sexe" sans intention scénaristique ultérieure. Le passage avec la petite amie "officielle" montre un bout de vie quotidienne, certes qui ne fait pas très avancer l'histoire mais quand même assez touchant, bien que là aussi on ait l'impression que cette aventure est là juste pour ajouter une autre scène de sexe.

Heureusement, il y a au moins une vraie bonne surprise dans ce tome, avec l'arrivée de la jeune collègue de travail du héros. Si on commence par suivre ses premières apparitions avec une crainte certaine du "banal harem à deux balles", voire même une exaspération par anticipation, contre toute attente, un rebondissement nous amène soudain à remettre sur le tapis un fait du tome précédent. C'est l'occasion d'un joli suspens et la preuve qu'il y a un bien un suivi scénaristique. La résolution n'est pas si originale que ça, mais pour un manga de ce type, c'est sûr qu'on n'en attendait déjà pas autant.

Après les mésaventures qu'ils ont traversé ensemble, Emiru et Tatsuhiko se rapprochent enfin un peu plus sérieusement, mais malheureusement, ce dernier se comporte toujours d'une façon complètement surréaliste. Cela gâche un peu la crédibilité de leur amitié naissante, qui aurait été parfaitement touchante sans cela. Mais ce n'est déjà pas si mal, surtout si l'on considère qu'il s'agit d'un terrain aplani pour une intrigue qui reste à développer.

On apprécie donc grandement l'approche un peu plus complexe et développée proposée par cette série, à mi-chemin entre l'ecchi et le hentai (soit plus érotique qu'un ecchi ordinaire mais moins qu'un vrai hentai). Cependant, si Nozokiana se pose probablement comme l'un des meilleurs manga érotiques existants, il faut avouer qu'en tant qu'oeuvre en général, il reste globalement entre le moyen et le sympa, notamment parce que restant alourdi par les caractéristiques les plus désagréables du hentai, comme les partenaires multiples et faciles donnant une image déplorable de la femme, ou encore l'amour (le sentiment, pas le sexe) laissé complètement en retrait. Bref, si Nozokiana a bien un scénario, on n'en est pas encore au point d'avoir l'impression que celui-ci primerait sur le sexe, l'important et le sujet restant bien ce dernier en priorité.

Dommage, mais cette série reste une bonne surprise pour un manga de ce genre. Le public masculin cherchant à juste lire un titre visuel sans prise de tête mais avec un scénario légèrement plus poussé que juste des scènes de sexe à la suite, se régalera, car les scènes de sexe sont variées et surtout très bien dessinées. D'où une note plus élevée que le tome précédent, mais je le répète quand même : ceux qui, encouragés par les nombreux compliments ayant été faits à ce manga, s'attendaient à un titre réellement qualitatif, risquent quand même de se sentir (un peu) floués puisque somme toute, on reste dans une lecture archi-légère ne cherchant pas plus loin que la simple distraction immédiate.

En bref

7
Nozokiana
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