Critique Manga Adekan #3

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Adekan

par ivan isaak le mer. 5 déc. 2012 Staff

Après désormais 3 volumes, un petit bilan s'impose pour Adekan.

Au rayon des très bonnes surprises, il y a bien évidemment ce graphisme léché, détaillé et précis de Tsukiji Nao. Un véritable régal pour les yeux, tant pour les personnages dessinés que les décors ou le découpage des planches assez unique. Un problème subsiste néanmoins dans les scènes d'action et dans certains passages en SD. Cela nous amène à nous dire que nous avons là plus un illustrateur de talent qu'un réel mangaka.

Concernant le scénario et la mise en scène de certains passages, force est de reconnaitre que l'auteur ne parvient pas à totalement convaincre, même s'il faut sans doute pondérer quelque peu ce constat. En effet, les lectrices pourraient très bien être ravies des choix opérés, notamment les fans de shonen-ai. Les scènes lascives entre personnages masculins se sont en effet de plus en plus présentes, avec des corps d'éphèbes mis en exergue par le graphisme très efféminé de Nao. Mais il se peut aussi que cette succession continue agace les autres lecteurs, faisant passer au second plan le reste.

Bien évidemment, Tsukiji Nao essaie également de mettre en place une trame de fond que l'on retrouve régulièrement aux côtés des enquêtes menées par Kojiro. Dans ce 3ème volume, le passé de notre héros Shiro et notamment ses liens avec Anri, son "frère", nous est dévoilé partiellement. Pas inintéressant, celui-ci possède encore beaucoup de zones d'ombres et certains éléments semblent apparaitre comme par enchantement, faisant naître un soupçon de création progressive de la trame...

En bref, si vous avez jusque là apprécié le style, les choix et l'histoire d'Adekan, il ne semble pas y avoir de raison pour que cela change. Mais il faut tout de même préciser que malgré sa présence dans la catégorie seinen d'Ototo (qui livre au passage une très belle édition avec notamment un poster couleur), ce titre est à réserver en très grande priorité aux lectrices. Le côté "yaoi" des relations de nos chers mâles leur semble en effet destiné.

En bref

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Adekan
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