Critique Manga Dictatorial Grimoire #2

Alors qu’Otogi s’était vu imposer le grimoire et ses pouvoirs sur les Märchen, le voilà forcé à se demander ce qu’il veut vraiment et à les reprendre de sa propre volonté. Un schéma qui ne dépaysera par les amateurs de manga fantastiques, vu qu’il correspond assez largement aux tendances du genre. Dictatorial Grimoire continue donc de rester dans un scénario classique dans l’ensemble.

Néanmoins, la façon dont c’est fait donne suffisamment de personnalité à ce manga pour qu’on se laisse emporter par l’histoire comme si c’était la première fois, en oubliant que bon nombre d’éléments ont déjà été vus ailleurs. Les personnages sont attachants et on a envie de savoir ce qu’il va advenir d’eux, quels sont leurs véritables pensées ou sentiments, ou encore on attend de voir comment ils vont prendre le taureau par les cornes. Bref, on se laisse prendre au jeu, et à ce titre Dictatorial Grimoire est vraiment un bon manga puisqu’il parvient à nous intéresser et à nous faire passer un super moment de lecture.

Graphiquement, c’est tout bon. Le trait est plaisant et la mangaka maîtrise parfaitement les codes narratifs, sachant rythmer son histoire et lui insuffler de l’intensité en temps voulu, tout comme sont insérés quand il le faut des passages d’humour ou plus introspectifs. Même si l’on se doute de la direction que va prendre l’intrigue en gros, ainsi que des « messages » laissés par des répliques-clefs, on reste intéressé par les révélations et la façon dont est levé le rideau.

Dictatorial Grimoire a tout du manga fantastique réussi. Avec seulement trois tomes, la série n’est pas trop longue ; du reste, la construction laisse présager que la mangaka avait bien construit ses plans dès le début et qu’elle sait où elle va, ce qui donne une impression de « solidité scénaristique » très appréciable. Non seulement cette série devrait séduire les jeunes amateurs découvrant les manga, mais elle devrait aussi sans problème plaira aux yeux d’un public plus lassé et exigeant. Une bonne pioche donc, qui mérite qu’on s’y penche.