Critique Manga Hanjuku Joshi #1

7
Hanjuku Joshi

par Sherryn le jeu. 19 juil. 2012 Staff

Après Girl Friends, Taïfu poursuit sa collection yuri avec la publication de Hanjuku Joshi, un titre qui s'avère d'emblée bien différent de son prédécesseur. Là où Girl Friends nous avait offert des filles superficielles et gamines, des prises de tête sans fin, du tournage en rond soporifique et une chasteté à frustrer un curé, Hanjuku Joshi s'annonce plus calme, moins "compliqué", et -ô joie- plus érotique !

Avouons-le cependant, l'intrigue n'a rien de bien palpitant ni d'original. Le cadre est un lycée pour filles, et les deux auxquelles on s'intéresse ont les caractéristiques habituelles d'un couple yuri : une très féminine et un garçon manqué. Entre elles, le lien se crée assez facilement et elles avancent à petits pas l'une vers l'autre sans se poser trop de questions ni traverser -dans ce tome en tout cas- d'évolutions majeures ou de gros rebondissements.

Pas vraiment de suspens au niveau du scénario, donc. Cependant, au vu du style de la mangaka, il est évident qu'elle a moins cherché à dessiner une histoire "suivie" qu'à se concentrer sur l'émotion pure, provoquée chez le lecteur. Les avancées temporelles, par exemple, ne sont pas du tout marquées, ni les événements annoncés ; les codes du récit sont relativement absents et on lit le quotidien des deux filles (auxquelles s'ajoutera assez vite un second couple, très libertin) davantage comme une injection de sensualité à vivre sur l'instant présent.

Une manoeuvre qui ne séduira pas forcément le plus grand nombre, mais qui s'avère néanmoins reposante après les nombreux excès de Girl Friends. Le sexe tient une place assez importante dans Hanjuku Joshi et s'il n'est pas prise de tête, la sensualité et la délicatesse de la mise en scène devraient largement réussir à émoustiller les adeptes masculins d'étreintes 100% féminines.

Le trait rond de la mangaka amène de la douceur dans le dessin. Les formes des filles, pas trop exagérées, aident à y croire sur le plan visuel. Et le fan-service, s'il est omniprésent, ne se manifeste pas par des situations pseudo-hasardeuses comme on en verrait dans les shônen, mais via des situations plus réalistes (notamment le fait que chez soi et entre filles, on ne fait pas de chichis).

Hanjuku Joshi se présente un manga où l'érotisme est à la fois tendre et marqué, à déguster comme une sucrerie.

En bref

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