Critique Manga Le fruit de l'éternité #1

Nouveau seinen de Doki-Doki, Le fruit de l’éternité est une série terminée en 6 tomes au Japon et a pour origine une série de light novel réalisée par Akira, un jeune auteur prolifique dans son pays. Il s’agit là de la première œuvre de Yuriko Asami.

Guryû Sakaki a tout pour réussir. Beau, intelligent, issu d’une famille richissime, il a pourtant choisi de devenir professeur de lycée. Cette vocation lui est venue après sa rencontre avec la jeune Rinné, dont il est tombé fou amoureux. Alors qu’il se rend chez elle un soir, il est pris à partie par un voyant lui annonçant que sa petite amie va être assassinée sauvagement, une cuillère plantée dans l’œil…

Première œuvre de son auteur, ce premier volume du fruit de l’éternité nous propose de bonnes et de mauvaises choses… Avec un synopsis pour le moins étonnant et intrigant, le titre débute dans une atmosphère assez spéciale. En effet, la présentation de nos deux héros n’a rien de très engageante. Si on laisse de côté le fait qu’une relation professeur-élève semble ne choquer personne (tout le monde est au courant de leur relation, que ce soit les autres élèves ou professeurs…), Sakaki et Rinné sont aux premiers abords assez caricaturaux. Le premier est l’exemple même du personnage à qui tout réussi et qui s’éprend de la secinde, jeune fille naïve et innocente à qui le destin n’a pas fait de cadeau… L’arrivée dans l’histoire de Gankyû Eguriko, nom qui signifie « l’arracheuse d’yeux » et qui est surnommée Guriko, modifie radicalement l’ambiance, temporairement malheureusment. Rinné semble avoir cueilli le fruit défendu dans des circonstances que nous découvrirons et fait maintenant l’objet de la convoitise d’êtres nommés « les insectes » dont nous savons pour l’instant peu de choses. Devenue immortelle et cible de ce fameux groupe, Rinné va se lier d’amitié avec Guriko qui, se sentant responsable de ce qui arrive à la jeune fille, a décidé de la protéger contre ses agresseurs. Nous avons donc un récit qui s’oriente vers le fantastique, avec un lien religieux en toile de fond, un brin de romance et de l’humour. Un mélange pas toujours bien dosé dans ce premier tome et qui nuit grandement à la lecture, mais cela pourrait s’améliorer par la suite. Côté dessin, le dynamisme des scènes d’action n’est pas vraiment bien rendu. Et le trait semble encore bien maladroit par moments, le style n’ayant d’ailleurs rien de personnel et restant assez commun tout en étant dans l’ensemble bon.

Plantant plutôt rapidement le décor, ce premier volume se laisse lire sans pour autant captiver. Les défauts de ce premier tome devront rapidement être corrigés afin de ne pas venir plomber un titre qui n’est pas dénué de qualités dans l’absolu. Un début correct mais sans plus.