Critique Manga Lollipop #1

Ce shôjo au titre qui évoque un contenu doux et sucré, se révèle plutôt acide et critique d'une société où l'apparence est reine.
Et c'est donc avec plaisir que je me suis plongée dans cette lecture plutôt atypique pour le genre. Où l'héroïne est bien loin des clichés habituels de la gentille fille un peu nunuche. Ici au contraire, elle a bien les pieds sur Terre et se trouve bien plus mature que ses propres parents qui ayant gagné au Loto, décident de reprendre leurs études et de laisser leur fille à la charge d'une de leur amie. Si cette femme au premier abord s'avère faire propre sur elle, elle est en fait froide et autoritaire envers la pauvre Madoka, qui se retrouve ainsi seule dans une annexe de la maison. De plus, l'apparition du fils de celle-ci dans la vie de Madoka ne lui facilitera pas les choses.

Ce manga démontre qu'au delà des apparences la réalité s'avère parfois (souvent?) trompeuse et que les gens passent leur temps à ne montrer qu'une façade, afin de cacher leur squelette dans le placard. L'héroïne Madoka en fera les frais et ne saura plus sur quel pied danser à certains moments! Et c'est bien ces passages incongrus et rocambolesques qui font toute la saveur de ce manga.

Le graphisme quant à lui est assez inhabituel et peut rebuter, pourtant il sert bien l'histoire et les grands yeux légèrement exorbités des personnages donnent une impression de profondeur à leur regard et ainsi une meilleure perception de leurs sentiments et diverses réactions.
L'édition quant à elle, se révèle classique et à la hauteur du rapport qualité/prix.

En bref, un premier volume plutôt prometteur et qui change des shôjos que l'on trouve habituellement en s'orientant vers un style plus mature et délirant.