Critique Manga Prison School

6
Prison School

par Koala Barbu le mar. 10 mai 2016 Staff

Prison School est un seinen d’Akira Hiramoto, prépublié dans le « Weekly Young Magazine » depuis février 2011 par l’éditeur Kodansha. Il raconte l’histoire de 5 jeunes hommes scolarisés dans un lycée qui jusque-là n’était exclusivement que pour fille. Après avoir fait preuve de voyeurisme, ils se retrouvent internés dans une « prison » intégrée directement à l’école, vestige d’une ancienne tradition. Ils vont donc faire connaissance avec leurs geôlières : les membres d’un bureau des étudiants secret vouant une haine sans faille à la gente masculine… Elles seront donc prêtes à tout pour faire renvoyer nos héros…

Au royaume des œuvres débiles, stupides et WTF, Prison School serait probablement le fou du roi. A la fois représentant de ce royaume mais aussi à part, cette oeuvre incroyablement vulgaire est la caricature de la caricature de la caricature de la connerie. En vrai, je n'assume pas une seconde de lire ça et j'aimerai tellement détester... alors comment ça se fait que je pleure de rire presque un chapitre sur deux ? Et que les scènes de tensions sont burlesquement crétines mais hyper prenantes ? Non mais sérieusement, ça part dans tout les sens en ayant quasiment aucune limites : caca, pipi, masochisme, domination, voyeurisme, etc; tout ça est mélangé dans un cocktail malsain certes mais avouons le ... assez tordant.

Les personnages sont efficaces et représentent tous un archétype que l'auteur s'amuse à torturer/humilier. Du côté des garçons, les scènes les plus hardcores se succèdent et ils n'hésitent pas à créer des situations hallucinantes pour tenter de s’évader (et ou le respect a définitivement disparu et ne reviendra jamais). Entre le héros téméraire qui est prêt à tout pour rencarder une fille, le pote qui ne comprend rien à rien, l'intello prêt à sacrifier sa dignité pour ses figurines, l’obèse sadomaso et le taciturne à capuche qui élève des fourmis, on a là une bonne tripotée de loosers avec des personnalités hautes en couleur. Du coté des 3 filles gérantes de la "prison", on a le droit à des personnages tout aussi variés, allant de la maîtresse sadomaso ultra sexy à la fille violente mais fragile au fond, tout en passant par la présidente froide et calculatrice.

Concernant le graphisme, le dessin met en valeur le coté "n'importe quoi" du manga tout en ayant un trait à la limite du pornographique. Tout est absolument exagérés que ce soit pour les corps ou les expressions du visages, donnant cet aspect si caricatural sur certaines planches. La sobriété n'existe pas dans ce manga ou la surenchère est le maître mot. Avec des plans très ... "intimes" et des délire franchement bizarres, je ne conseillerais clairement pas Prison School aux moins de 18 ans.

En bref, tout est parfaitement huilé pour que Prison School t'explose à la face et réduise ton cerveau à néant... pendant que dans une incompréhension totale tu assiste à l'une des expériences de lecture les plus absurdes qui soit.

Objectivement ça mérite 4/10 .... Subjectivement ... mince... je mettrais 8/10 ... donc 6 si on fait la moyenne.

En bref

6
Prison School
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