Critique Série TV animée Baki The Grappler

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Baki The Grappler

par ivan isaak le dim. 3 janv. 2010 Staff

Adaptation en 48 épisodes de la première série de l’univers Baki (de Keisuke Itagaki en 42 tomes, inédite en France), Grappler Baki est une série proposée en 2 coffrets de 24 épisodes chacun en VOSTF.

Reprenant en grande partie la trame du manga, Grappler Baki nous permet de suivre Baki Hanma, 13 ans au début de l’histoire (17 à la fin), dont l’unique but dans la vie est d’être l’homme le plus fort du monde. Cet objectif résulte d’un entourage un peu particulier : en effet, le père de Baki, Yujiro Hanma, est surnommé l’ogre et est surtout considéré comme celui détenant le titre d’homme le plus fort du monde. Baki enchainera alors combats sur combats, face à tout ce qui peut lui permettre de s’améliorer afin d’affronter son père et le vaincre. Il combattra successivement contre des yakuzas, des militaires, des singes géants, des lutteurs… Il trouvera, dans les sous-sols du Tokyo Dôme, une arène lui permettant non seulement de mettre en avant ses capacités mais aussi d’affronter des êtres avides de combats, tout comme lui. Après ce que l’on pourrait appeler un « drame familial » (qui correspond à la fin de la première saison), Baki décide de partir affronter les plus grands combattants du monde. Il fait alors le tour de la planète afin de se mesurer aux meilleurs pratiquants d’art martiaux. Son retour au Japon coïncide avec le début d’un tournoi ultime dans l’arène souterraine du Tokyo Dôme. Cette arène sera le lieu d’âpres combats, d’une violence hallucinante, entre des maitres de toutes les disciplines. Et Baki veut être, à 17 ans, le plus fort d’entre eux…

Côté histoire donc, il s’agit avec Baki d’un titre 100% baston. Même si la première partie de la série (la première saison, soit le premier coffret de 24 épisodes) nous permet de faire connaissance avec tous les personnages de l’univers créé par Keisuke Itagaki, les combats sont très présents et la fin de cette saison s’avère très étonnante. La seconde est elle consacrée uniquement aux combats de l’arène, avec le même mécanisme scénaristique à chaque affrontement : pendant le combat, de multiples flashbacks nous montrent le passé des adversaires et leur cheminement personnel jusqu’au moment présent. Totalement surréalistes, tout comme les musculatures des « athlètes », les combats se basent sur des techniques réelles mais totalement démultipliées par les auteurs. Les os se cassent et se ressoudent facilement, les nerfs s’arrachent comme des fils et se régénèrent, les hommes détruisent des murs à mains nues et affrontent des ours sans sourciller… Le summum du surréalisme est atteint avec le personnage de Yujiro Hanma, qui à lui tout seul, aura fait plier toute l’armée des Etats-Unis (cela fait l’objet du tout dernier épisode de la série). Bref, dans Baki, il ne faut absolument pas chercher la moindre once de réalisme, tout est gonflé exagérément afin d’offrir le maximum de spectacle. Et sur ce point, Hitoshi Nanba, le réalisateur, réalise un tour de force en transmettant parfaitement la puissance des adversaires malgré une animation minimaliste. Les astuces pour rendre les coups dynamiques sont nombreuses et s’avèrent très réussies. A cela, il faut ajouter une bande son au diapason avec des bruits d’os brisés, des tendons arrachés et de côtes fêlées plus vraies que nature. Cela rend d’ailleurs le titre déconseillé au moins de 12 ans, voire 16 ans, tant certaines scènes sont insoutenables.

Avec Baki, voilà un titre 100% baston et 100% divertissement. Les combats impressionnants sont au rendez-vous mais il faut aussi souligner l’importance de cette série pour le lecteur du manga. En effet, la première série manga de Baki étant inédite chez nous, seule cette version nous permet de savoir ce qui s’est déroulé avant le titre en cours de parution chez Delcourt. Une excellente chose, avec un titre qui s’avère très sympathique malgré (grâce à ?) son côté irréel. Indispensable pour le lecteur du manga, incontournable pour les fans de bastons, anecdotique pour les autres…

En bref

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Baki The Grappler
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