Critique Manga Blue-Blood Gears

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Blue-Blood Gears

par Manga-Art le mer. 3 févr. 2016

- Une œuvre originale -

Avant toute chose, je souhaite préciser que vous ne trouverez ici aucun spoil. J'estime que lorsque l'on critique une œuvre dans son ensemble, on doit être capable d'en faire l'analyse sans gâcher le plaisir des futurs lecteurs. Les critiques par tome sont là pour ça.

Que ce soit de par ses dessins, son intrigue ou encore ses personnages, Blue-Blood Gears est un manga à lire de par sa capacité à transformer un récit qui paraît basique en une œuvre originale dans le bon sens du terme, une originalité qui fait fît des situations loufoques et autres cases au contenu choquant qu'on voit trop souvent.

La première originalité tient dans le scénario :

Un prince jeune et naïf, deux royaumes en guerre, des protagonistes opposés dans leur chair et dans leur « sang » … , jusque là, on pense connaître le dénouement après trois pages.

Kodo, notre valeureux prince, est un jeune oiseau enfermé dans la cage dorée qu'est le royaume de son père depuis son enfance. Celui-ci possède un don hors du commun pour achever des constructions, et déchante lorsqu'il se rend compte que ses créations sont par la suite transformées en machine de guerre pour écraser le faible camp adverse.
La progression est linéaire, et on s'attend à un récit un peu enfantin, avec la dose de bons sentiments que cela implique…
Et c'est là que l'on se trompe : En effet, très vite dans le récit, l'enfant naïf laisse place à un adulte naissant et en constante progression. Contrairement à des personnages qui n'apprennent jamais, ou qui, au contraire, deviennent radicalement différents après une tragique expérience, Kodo se forge de page en page de manière très réaliste. Ce sentiment est renforcé par le travail d'écriture de l'auteur qui ne nous explique que de temps en temps les raisons du changement qui s'opère, tandis que les scènes se suffisent à elles-mêmes dans certains cas.

Mais, Kodo n'est pas le seul à évoluer dans cette œuvre. Nombres de protagonistes voient leur vision du monde bouleversée, et on sait bien qu'un bon héros nécessite un tout aussi bon antagoniste. C'est Cyan, personnage d'un charisme rare qui joue ce rôle et lance réellement l'intrigue en arrivant au bon moment.

Le dessin est lui aussi original. Sur les pochettes déjà, on peut observer des presque-peintures à l'huile où tout se mélange, ce qui convient très bien au manga par bien des aspects (le sang au premier plan).

Mais ce qui surprend le plus, c'est cette capacité qu'a l'auteur à retranscrire l'évolution de son personnage à travers le dessin. Si le coup de crayon reste très semblable du début à la fin, l'expression des personnages change radicalement de page en page et est très expressive.
En plus de ce facteur, on observe également des scènes qui se renouvellent en offrant des dessins de plus en plus détaillés. Ainsi, les premières scènes de guerre paraissent assez bon enfant, et tendent de plus en plus à retranscrire un certain réalisme.
De plus, à l'instar de Dimension W notamment, l'auteur ne semble pas utiliser de trames pour ses dessins, ce qui les rend à mon sens très attrayants.

Enfin, vous l'aurez compris, c'est dans l'évolution des personnages en eux-mêmes et donc de leurs relations entre eux que Bue-Blood Gears offre un bon moment de lecture. Entre les passages évident mais plus matures qu'attendu, et les surprises qui parsèment le manga, on ne se sent vraiment pas biaisé.

En bref

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Blue-Blood Gears
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Commentaires sur cette critique (1)
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