Critique Manga Jojo's Bizarre Adventure - Stone Ocean

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Jojo's Bizarre Adventure - Stone Ocean

par darkjuju le mer. 3 sept. 2014

Critique de l’intégralité du 6ème Arc
« Stone Océan » est la 6ème partie de la saga « Jojo’s Bizarre Adventure ». Comme tous les arcs de l’oeuvre, elle peut se lire indépendamment, mais il est toujours conseillé de connaitre le passif de la famille Joeystar.

Enfermée dans un pénitencier de haute sécurité, Jolyne Kujo est accusée à tord de meurtre. Elle recevra un médaillon de son père, et se verra conférée d’un Stand, un pouvoir qu’elle devra maitriser pour survivre dans cette prison.

Chaque Arc narratif de « Jojo » a son identité propre. Pour celui-ci, l’auteur innove à nouveau et met en avant des héroïnes dans un milieux inhabituel, difficile et oppressant : la prison ! L’histoire prend une place plus importante, se révèle pleine de mystères et est imprévisible. La tension monte, et apporte son lot de rebondissements régulier.
Dans la première moitié du récit, le mangaka a su tirer partie de son expérience et apporte une oeuvre plus équilibrée que le 5ème arc. Le lien avec l’univers de « Jojo » est beaucoup plus fort et cohérent. Retrouver Jotaro (qui est présent depuis la 3ème partie) est toujours un plaisir. Les Stands, qui font la renommée de la série, sont quasiment tous inventifs, originaux et inattendus. Bien qu’ils soit toujours avantagés par la situation, ils sont très bien exploités, et l’auteur démontre tout le potentiel de ruses des personnages pour gagner le combat. Les confrontations ne trainent pas trop en longueur et sont plus agréables, bien que souvent confuses. Même si Araki (l’auteur) n’hésite pas a faire disparaitre un personnage important, il choisit régulièrement la facilité pour guérir ces héros, ou abuse un peu de la « résurrection » de certains. Malgré le fait que la série soit un shonen, l’atmosphère reste toujours sanglante, violente et adulte.
Dans la seconde moitié, le mangaka rallonge les faces à faces, ralentissant ainsi la narration. Il abuse sur certaines résolutions de combats et l’histoire prend une tournure inattendue. La fin elle-même est particulièrement osée, mais en tout cas atypique. Ces aberrations sont une composante de l’univers « Jojo », qui renforce l’attrait de cette série et surprend à chaque fois le lecteur. Pour finalement conclure la malédiction de la famille Joeystar après 80 volumes !

Le trait de l’auteur s’améliore en permanence, très loin graphiquement du 1er arc, le dessin est sublime mais souvent très chargé, ce qui le rend fouillis. Il faut du temps pour bien comprendre certaines planches. Les filles sont assez masculines, et Jotaro ne vieillit pas ! Araki étant proche de la mode, ses personnages principaux ont un look spécial, il est même parfois difficile de faire la différence avec un Stand. Mais cela renforce le coté décalé et « Fabulous » de l’oeuvre. Les personnages secondaires quant à eux paraissent bâclés.

Coté édition, Tonkam à pris le risque d’éditer la suite. Mais l’éditeur n’a pas mis les grands moyens. L’édition est classique, avec couverture amovible et pas de pages couleurs. La tranche (dos) est blanche au lieu d’être violette comme dans l’édition originale. Des erreurs de frappes, ou des textes coupés par les pages sont réguliers. Le manque de moyen chez l’éditeur se ressent.

Bien différent des autres productions shonens, « Jojo » a toujours eu sa marque de fabrique. Le découpage en Arc lui confère un renouvellement permanent. « Stone Océan » remplit son rôle, tant par l’action habillement menée, ou l’inventivité des Stands. C’est une excellente suite qui nous entraîne dans un nouvel univers. L’auteur a poussé son concept des Stands au maximum et apporte une conclusion inattendue. Il s’est libéré de son intrigue principale et il a carte blanche pour la suite. Malgré le nombre de volumes, « Jojo’s Bizarre Adventure » reste une valeur sûre du manga !

En bref

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Jojo's Bizarre Adventure - Stone Ocean
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