Critique Manga Lamu - Urusei Yatsura

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Lamu - Urusei Yatsura

par Therru le lun. 2 juin 2014

"Si vous deviez partir vivre sur une île déserte, quels objets ou effets emporteriez-vous ?"

À cette question, l'un de mes choix serait définitivement et sans la moindre hésitation "Urusei Yatsura".

Grande fan de Rumiko Takahashi, "Lamu" représente à mon sens son oeuvre ultime en matière de comédie. Une époque où l'artiste était jeune, où elle cherchait encore son style, où elle n'hésitait pas à expérimenter, à se lâcher complètement avec ses personnages, ses histoires, ses retournements de situation. La fougue de la jeunesse, ou quelque chose comme ça.

Il y a quelque chose à la fois de très brut et de très travaillé dans l'esprit d'Urusei Yatsura.
J'adore ses personnages, de Ataru l'indestructible andouille perverse, à Lamu la possessivité incarnée derrière des airs d'ange, en passant par Mendo le meilleur ami et pire ennemi d'Ataru, à Shinobu aux bras puissants, et encore Sakura, Cherry, Ryunosuke, Benten... Et j'en oublie, il y en a trop. Je les aime cependant tous, sans exception. C'est très probablement étrange de dire cela pour des personnages de papier, mais je me suis vraiment attachée à leurs bêtises, mésaventures et petites bassesses occasionnelles.

Je suis tombée sous le charme de cet univers un peu invraisemblable mais si réel, de ces situations tellement rocambolesques qui se rient complètement de la physique mais qui conservent leur propre logique, et de ces chutes dans les gags parfois complètement imprévisibles et souvent surprenantes. À noter qu'il n'y a pas de vrai scénario dans ce titre, seulement un univers dans lequel nos héros vivent et partent dans des aventures parfois très proches de chez eux, parfois bien plus éloignées, dans des galaxies lointaines, très lointaines. Et le tout en un chapitre, parfois trois, ce qui permet une variété et une diversité de situations juste phénoménaux, du simple lycée qui se transforme en champ de bataille sans pitié, jusqu'au dieux et démons qui peuplent le Japon, ou encore ces extraterrestres bruyants venus d'ailleurs.
Plus que tout finalement, j'adore ce côté vraiment décalé et proche de l'absurde mais tellement terre-à-terre néanmoins, toujours très logique dans son déroulement et dans les comportements des personnages. Bien entendu, tout ce qui se produit dans cette série tient de l'impossible et de l'imaginaire ou presque, mais l'auteure y met tellement de crédibilité et de volonté dans son titre qu'on ne remet pas en doute une seconde les événements et autres développements improbables dans notre (souvent un peu tristounette) réalité.

Urusei Yatsura se démarque de tout le reste de la production par son immense énergie, qui jaillit de toute part à la lecture, que ce soit dans les graphismes, le découpage, les situations ou les personnages.
Urusei Yatsura, c'est une douceur dont on ne se lasse pas, peu importe la quantité dont on en goûte, et dont on en reprend à n'importe quel moment avec plaisir.

Un pur concentré de bonne humeur, de fun, de rire et de tendresse, le tout servi par une superbe traduction qui fait ressortir toute la puissance des dialogues et des échanges entre Ataru et toute sa clique.
Un titre que j'adore pour son énergie, son ambiance, son dynamisme et ses personnages, et que je n'échangerais pour rien au monde.

À qui conseiller cette série ? À tous les fans des oeuvres de Rumiko Takahashi naturellement, mais aussi à ceux qui aiment la comédie pure (sans fan-service), la bonne humeur, les personnages bien-écrits et attachants, et à tout ceux qui veulent rire en général.

À qui déconseiller cette série ? À ceux qui recherchent une série humoristique avec du ecchi dedans ou un vrai scénario suivi et une vraie évolution traditionnelle des personnages. Ou à ceux qui manquent de bon goût, et c'est tout.

En bref

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