Critique Manga Tomozaki-kun est un loser ! #3

Battle aux éléctions étudiantes.

Fumiya poursuit sa quête d'apprentissage de la vie sous l'égide autoritaire de la belle et ultra-populaire Aoi Hinami. Dans ce troisième tome, le geek très doué aux jeux mais peu en sociabilité, devra prouver l'évolution de ses efforts alors qu'une élection étudiante pour la présidence du conseil des élèves se profile à l'horizon. Aoi Hinami décide bien évidemment de se présenter à l'élection sans se doute qu'une adversaire de poids va se dresser contre elle en la personne de Mimimi... 

Ce troisième tome de Tomozaki-kun est un loser continue d'enchainer les péripéties sociales d'un geek introvert qui découvre la vraie vie dans un school-life dynamique et feel-good bien que parfois un petit peu lisse comme en témoigne les premiers chapitres sur la sortie entre amis. Parfois, les missions confiées par Aoi au pauvre Fumiya peuvent s'avérer un peu simplettes comme le fait de trouver un cadeau pour l'antipathique Shuji, une mission qui concentre les premiers chapitre de ce troisième tome. Mission difficile pour Aoi qui en plus de cela devra surtout faire preuve de persuasion. C'est là l'occasion de découvrir un autre personnage en la personne de Takahiro, un garçon sociale et qui sait justement manier cet art rhétorique.

Malgré le caractère un peu naif et anodin de cette dernière mission, cette comédie explore avec amusement les rouages sociaux comme ici à travers le fait de convaincre un groupe à vous suivre dans tel ou tel endroit, une mission que Aoi ne parviendra pas à réussir comme quoi, notre timide héros a encore beaucoup à apprendre. 

Un apprentissage qui se mue ici dans le terrain de la confrontation face à la belle Aoi. Rien de dramatique mais cette dernière soumet une nouvelle mission à Fumiya: celle de soutenir son opposante aux élections présidentielles du conseil des élèves. Ainsi, Fumiya devra se rapprocher de l'autre candidate, Mimimi (dont le sourire dissimule une vraie détermination à battre Aoi ) tout en développant une stratégie afin de battre sa mentor. Ces élections présidentielles sont autrement plus intéressantes que la première partie de ce volume. On appréciera le caractère stratégique du héros qui se lance ici dans un terrain gentiment politique. 

Le personnage de Mimimi est également l'un des points forts de ce tome. Derrière son caractère jovial, Mimimi voudrait avant tout sortir de l'ombre d'Aoi dont elle semble être l'éternelle seconde. Ainsi, ce manga donne à voir une bonne galerie de personnages qui possède à l'instar de Fumiya leurs vulnérabilités. Ainsi ce school-life présente des personnages variés auxquelles le timide Fumiya apportera son aide afin que ce dernier puisse lui-même progresser dans sa vie sociale. Le mangaka Eito Chido continue d'insuffler une bonne énergie à ce petit school-life qui calque la vie comme un jeu vidéo sans utiliser les habituelles ficelles esthétiques. On s'amusera du côté très jovial de cette série, parfois relevé par les nombreuses piques de la géniale Aoi.

Pour autant, au bout de ce troisième tome, la série accuse un peu de lenteur. Le rythme est toujours bien emmené mais nous commençons à avoir hâte que Fumiya prenne plus confiance en lui avec peut-être des épreuves plus corsées , de voir sa relation avec Aoi évoluer ou encore de découvrir un peu de vulnérabilité chez cette dernière...

Au bout de ce troisième volume, Tomozaki -kun est toujours un manga feel good agréable, bien rythmé mais un peu stagnant dans le déroulement de ses enjeux même si nous n'en sommes encore qu'au début... A voir tout de même par la suite si cette série continue de dérouler un peu trop les petits missions de sociabilités sans vraiment faire avancer l'intrigue.