Critique Manga Gash Bell!! #11

Robot géant organique

Shonen classique de nekketsu par
excellence, avec ce tome, GashBell ne peut que asseoir son goût pour les
combats et les belles amitiés qui s’y forgent pour résister.

Avec ce arc, l’auteur revisite surtout,
avec drôlerie et panache, la figure du robot géant et c’est un régal !
Il s’amuse en effet à inventer une sorte de golem, mais façon créature
de pierre vivante qui a tous ses organes, et qui est sur le point d’être
réveillé pour aller dévaster le monde. Pour empêcher cela, nos héros
doivent naviguer à vu d’un organe à l’autre de son corps pour tenter de
stopper le processus. Sur le papier, le cheminement est classique,
rappelant un peu les maisons des Chevaliers du zodiaque, mais dans la
forme, c’est assez original. Remplacer les maisons par des organes, il
fallait y penser ! Et trouver des ennemis qui personnifient ceux-ci
également. Ça vire même au gros bazar quand on retrouve par exemple des
tentacules façon hentai ! Mais qu’est-ce que j’adore ce loufoque.

Nos héros, eux, vont voir ainsi leur
groupe se consolider au fil des épreuves et l’amateur de shonen qui aime
ce genre de liens se régalera de les voir se protéger les uns les
autres, se sacrifier, donner tout. Chacun parvient à être joliment mis à
l’honneur même les plus loufoques comme Momon, ce lapin obsédé et
trouillard, et c’est encore plus le cas pour Alicie au début, puis Won
Lei et surtout Kiyomaru. Chacun va nous offrir de très belles scènes
riches en émotion comme toujours dans ces cas-là. L’auteur a
parfaitement compris les codes.

Côté histoire, c’est donc une course
contre la montre permanente ici mais dont les niveaux évoluent au fil
des chapitres. D’abord visant à empêcher la libération de Faudo, ce
gigantesque démon de pierre, c’est ensuite l’empêcher d’avancer pour
détruire le monde et le Japon, en particulier tiens lol, qui devient
leur objectif. Seule solution, forcément s’allier et se lancer tête la
première. Cela donne une très bonne dynamique de lecture entre combats
contre l’ennemi, fort orchestrés, course poursuite, recherche d’un plan
et séquences d’émotion. On a même droit à un petit twist avec l’arrivée
du grand méchant qui prend le pouvoir en mode  ''Akira''. J’adore les
jeux de références de l’auteur qui s’en donne à coeur joie ! Donc
toujours 0 ennui à l’horizon.