Critique Manga Momo's Medical History #1

Quand la médecine dépasse la magie

Panini change un peu son fusil d'épaule et s'éloigne des sempiternelles romances pour nous offrir un pur shojo d'aventure avec Momo's Medical History, courte série recommandée par l'autrice de l'Atelier des sorciers selon le bandeau publicitaire de l'éditeur.

Terminée en 3 tomes, celle-ci conte la quête d'un jeune médecin de cour pour sauver son prince et maître. Il parcourt les pays à la recherche d'un vieil ouvrage de médecine qu'il pense être la clé à ses questions et ses malheurs, ce qui lui permettrait de sauver son prince et de le ramener à la vie. Une thématique original qu'on a peu vu jusqu'à présent dans le shojo en France et dont l'ambiance n'est pas sans rappeler celle du méconnu, mais très riche, Immortal Rain. 

Avec un joli trait rond et fouillé, l'autrice nous conduit à aller à la rencontre, de chapitre en chapitre, avec des communautés, des pays différents que Momo croise sur sa route au cours de ses recherches. Chaque chapitre est ainsi l'occasion d'instaurer un dialogue mais aussi de présenter un pan de la médecine dans un vague cadre d'inspiration historique occidental. Le premier traite de la question des écrouelles, le deuxième du vampirisme et le dernier de l'électricité face Frankenstein. A chaque fois, cela se double par une critique : celle d'un roi emprisonnant ses filles, celle d'une communauté prompte au lynchage et d'une mère maltraitante, celle d'une amnésique à qui on a enlevé le droit de choisir. 

J'ai passé un sympathique moment aux côtés de Momo. L'aventure et le dépaysement sont là et j'apprécie de thème peu abordé de la médecine et d'une quête pour aider un maître généreux. Je trouve cependant, peut-être à cause du format, qu'on survole l'ensemble. Les histoires sont très stéréotypés comme les personnages. Aucun attachement réel ne nait de ces histoires et rencontres de mon côté. C'est joli mais plat. En plus, le format un chapitre = une rencontre, un pays, une communauté est un peu trop schématisé. Bref, ça manque de vie et de personnalité.