Critique Manga Le Charme de l'uniforme #3

Le fétichisme des nounours ?!!

Amoureux des comédies romantiques au bureau farfelues, vous n'avez encore rien vu ! Après la fan des 48 positions, l'autrice vous emmène à la rencontre des fans de peluches... Spécial quand même !

Le crédo de la série semble vraiment de nous déstabiliser avec des romances sorties de nulle part et totalement improbable. Celle de Miu et Takeda suivant son cours à sa façon, l'autrice a donc choisi de nous en présenter une nouvelle toute aussi pleine de surprises. Miu, c'était la fan de kama sutra et Takeda, le masochiste. Maintenant on s'intéresse à la soeur de ce dernier qui a gardé son âme d'adolescente fan de romances et de peluche, et leur directeur de service Monsieur Sakai, qui lui trimbale partout l'ours en peluche de quand il était petit. Singulier...

Si on peut trouver intéresser de voir l'histoire s'étoffer avec ce nouveau couple, j'y ai aussi vu comme un signe d'abandon de laisser tomber aussi radicalement le principal avec lequel l'autrice tournait un peu en rond sans solution. Ce nouveau couple reprend en plus le même schéma avec des choses à cacher aux yeux des autres et là l'autrice va loin. Non, pas avec la soeur de Takeda, après tout ça ne me gène pas que derrière ses allures de femme mature, elle ait gardé son âme d'enfant. Mais plutôt avec leur responsable où là quand même ça fait très déviant, un peu trop même, on frise le ridicule... 

De plus l'autrice utilise d'énormes ficelles assez évidentes et pas forcément aussi drôles que voulues : l'inondation de l'appartement d'Aoi et l'accueil chez lui de Sakai dont elle connaît le secret. Avec cette proximité forcée forcément il se passe des choses mais là aussi c'est caricatural et malaisant : dormir avec quelqu'un en portant ses sous-vêtements affublé du nounours qu'il a perdu ?!! J'ai vraiment du mal avec ce fétichisme là, pardon. 

Si encore l'autrice forçait le trait pour en faire une vraie comédie, pourquoi pas. Mais là, elle est dans le crédo "tout le monde a le droit d'être différent" qu'elle répète et répète inlassablement, donc elle croit à ce qu'elle présente. Etrange... Et quand on connait certaines déviances des japonais, ça peut vite être glissant et malaisant. Dommage de ne pas avoir plutôt utilisé cette énergie autrement.