Critique Manga SINoALICE #3

La détresse de la sirène

SinoAlice, le jeu meurtrier concocté par le génial Yoko Taro , poursuit sa cruelle partie avec le prélude à une solide confrontation entre la valeureuse Blanche Neige et l'impitoyable Cendrillon tout en nous introduisant deux  nouvelles "princesse" dans le battle royale.

Ce troisième tome poursuit la cohérence du tome 2 avec une intrigue toujours plus ficelée et moins vaseuse que le tout début de la série mais toujours portée par une certaine cruauté à commencer par la présentation d'un nouveau personnage, la petite sirène, une belle jeune femme rongée par un sentiment de détresse permanente. Cette dernière se retrouve piégée par la perverse princesse Kaguya qui lui envoie une horde de roublards allumés pour la kidnapper.

Tentative de viols, décapitation,massacres, le battle royale opposant les différentes participantes compte ainsi de nombreuses victimes collatérales ce qui confère à ce titre l'allure d'un cauchemar oppressant et encore plus tendue que d'autres seinen du même genre.

SINoAlice ne fait clairement pas dans la dentelle mais au delà de la violence, une certaine hargne jubilatoire se dégage autour de ces participantes principalement féminines dont le passé plus ou moins troublant a forgé de vrais tempéraments de guerrières. Ainis SinoAlice possède une aura presque féministe quand elle conte l'histoire de ces participantes bafouées devenus des reines du massacre; D'ailleurs, les seuls hommes dans ce manga sont avant tout d'infâmes ordures utilisés comme armes ou serviteurs par certaines joueuses. 

En tête dece volume, on retiendra une Blanche-Neige, loin d'être docile et douce face à une Cendrillon toujours aussi machiavelique. Des personnages badass dont on attend avec impatience la confrontation. 

Même si elle demeure encore un peu discrète, le personnage d'Alice apparait beaucoup plus déterminée dans ce volume et commence à se lancer dans la bagarre. On aura droit à un bon enchainement de techniques en compagnie de la petite sirène, un personnage plus ambigue dont le désir est assez troublant. 

Dans l'ensemble, SinoAlice parvient à combiner de bons personnages avec de l'action trash et sans concession d'un battle royale toujours plus meurtrier. Même si nous n'avons pas encore suffisamment de détails sur les règles du jeu, le manga tiré de l'oeuvre originale de Yoko Taro continue d'affirmer son caractère sur le terrain du battle royale.