Critique Manga Printemps et Tempête #2

L'amour est une tempête de clichés...

On se retrouve avec le second et dernier tome de cette très courte saga, et il me semble m’être fait la réflexion qu’elle aurait pu se terminer avec le premier. Et après la lecture de celui-ci, je confirme qu’il aurait mieux valu s’en tenir à un seul et unique tome, et ça me rend bien assez triste de devoir écrire ces mots…
Je déteste être déçue par une lecture, et je déteste écrire de mauvaises choses, mais là, je ne pouvais pas l’arranger, j’ai été déçue, et il aurait vraiment mieux valu rester sur cette lecture en one shot qui aurait très bien fait le travail.

On va resituer le contexte, bien qu’il n’y ait pas grand-chose à développer, mais on retrouve les personnages de Tsubomi et Fuma qui ont décidé de sortir ensemble. Bien entendu, pour Tsubomi, on est sur une jeune fille banale, discrète, naïve, pour qui c’est une première, et on a Fuma qui est un jeune garçon populaire, beau, froid et qui a déjà eu des relations avant.
Mais comme leur relation est toute fraiche et toute nouvelle, ils doivent apprendre à se connaître, à se cerner, mais surtout à se comprendre, et là, clairement, si le titre est assez doux, se lit facilement et sans prise de tête, c’est un amas de clichés du shojo de lycéens classique. Honnêtement, j’ai un bon seuil de tolérance en matière de clichés et d’éléments classiques surtout dans le shojo, mais là, j’ai trouvé que c’était insupportable… Chaque nouvel élément ajouté était tiré tout droit du dictionnaire du cliché et ajouté…
Le titre avait commencé avec son premier tome et la construction de ses personnages, mais avec ce deuxième tome ça ne s’est vraiment pas amélioré voire pire…

Donc, nos deux personnages, maintenant qu’ils sont ensemble vont devoir passer du temps ensemble, et vont devoir avoir des rendez-vous, et très rapidement, on va pouvoir assister à leur première sortie. Le choix du lieu est revenu à Tsubomi, et bien entendu, nous n’avions que peu de choix, l’aquarium, le parc d’attractions ou le cinéma… Je vous laisse tout de même la surprise du choix final, mais déjà les possibilités sont limitées et sont déjà vues et revues, c’est vraiment dommage de voir ça encore…
Déjà, on est sur du classique, mais pour la suite, je n’ai eu aucune attache supplémentaire parce que j’ai trouvé Fuma très absent du récit, froid et sans réelle implication, quant à Tsubomi trop de présence et de pensées qui se ressassent, et qui donnent envie de la secouer. Ça a été assez difficile à lire, mais ces deux personnages manquent encore vraiment de communication comme on le voit ici, et comme on va pouvoir le voir encore une fois quand ils vont profiter de la fête de Noël. Une fête un peu gâchée par ce manque de discussion qui aurait très bien pu être évité s’ils avaient pu discuter un peu…

On peut penser que c’est déjà pas mal, mais le plus gros de ce récit ne se concentre pas sur ces événements, mais surtout sur le retour de Nanoka, qui n’est autre que l’ex de Fuma, ce que l’on comprend très rapidement dans le récit, je dirai même, au moment de son arrivée… Je ne vais pas faire de dessin, mais on comprend et on se doute trop rapidement de ses intentions, même si elle n’a pas un mauvais fond, et qu’elle semble gentille. Mais pour Tsubomi, elle devient un élément perturbateur à sa relation, elle lui instille le doute, et puis vous voyez bien que tout ce qu’amène une ex, une rivale à la protagoniste. Je n’ai pas besoin de développer plus les événements, on comprend et on voit bien le développement. Est-ce que c’était nécessaire ? Pas vraiment, mais pourquoi pas, ça peut ajouter un peu de piment au récit…
La seule chose que ça a pu faire aussi, c’est introduire Shingo dans le récit, qui vient aussi ajouter de la rivalité à l’histoire, pour Fuma maintenant. Si déjà, je ne trouvais pas forcément légitime l’arrivée de Nanoka, celle de Shingo l’est encore moins, surtout qu’il sert vraiment qu’à instiller un peu plus le manque de confiance et de communication entre les deux protagonistes.

En conclusion, ce second tome n’était vraiment pas nécessaire, il n’apporte pas grand-chose de plus intéressant au récit, il ne fait qu’agacer par ce manque de communication des personnages, et par tous ces clichés utilisés pour construire cette histoire… C’est bien dommage, surtout que la mangaka possède un très joli coup de crayon et très doux, tant pis, peut-être qu’une prochaine saga de la mangaka sera meilleure, mais je ne retiendrai pas cette saga malheureusement…