Critique Manga Dead Flag #1

Quand le battle royale hisse le drapeau noir !

L'été dernier, un drapeau noir s'est hissé au-dessus du paysage seinen. Un nouveau petit navire du battle royale a fait irruption pour le bonheur des amateurs et amatrices de survival gore et impitoyables.

Je vais arrêter là les comparaisons houleuses avec l'univers de la piraterie mais vous l'aurez compris, Dead Flag est une nouvelle série de surival qui s'amuse à transformer tout un collège de lycéens en pilleurs et tueurs dignes de forbans des mers sute à une apparition brutale d'un navire pirate dans la cour du lycée ! 

Ce sinistre navire de mauvais augure apparait pratiquement dès le début du manga. Une entrée en matière explosive à coups de boulets de canons illusoires qui explique mieux qu'un long discours les règles du jeu auxquelles vont être confrontés les lycéens. Dead Flag est un survival efficace qui nous embarque directement dans une ambiance déjantée, ultra-rythmée et bien sûr, gore. Le titre ne lésine pas sur les nombreuses planches de démembrements et autre meurtres le tout guidé par la hargne puissante et cartoonesque du capitaine Gold Rich, le présentateur allumé et colérique qui vient expliquer les règles de ce jeu.  Un jeu riche en rebondissements qui pousse donc les élèves à commettre divers actes de piraterie tel que le pillage ou la destruction sous peine d'être éliminé définitivement.

Les passionnés de survival battle royale devront trouver sans problèmes leurs compte dans ce titre tout simplement explosif. La dimension horrifique est graphiquement plutôt bien soignée avec cette  apparition brutale du navire fantôme ou encore l'invasion d'une armée de crabes dévoreurs de cadavres sans compter la turbulente mascotte du game, le capitaine Gold Rich qui rejoint la lignée des guides de battle royale décalés et  dangereux à la fois

De leur côté, les victimes du jeu se contentent d'incarner efficacement leurs rôles de  chair à paté dans un style décomplexé mêlant  sadisme et fan service avec d'un côté les gentils agneaux et les méchants. Aucune réelle surprise de ce côté-là même si on appréciera par moment le jeu de manipulation entre le héros et le psychopathe de service. Par contre, comme souvent avec les séries qui misent surtout sur le rythme, j'ai trouvé dommage que le titre n'impose pas davantage son univers de piraterie. Le cadre du lycée tokyohite rend ce battle royale un peu lisse. Dead Flag aurait pu se montrer plus spectaculaire si l'intrigue avait projeté les lycéens dans tout un univers de piraterie à la manière d'un isekai particulièrement féroce mais au contraire, ici, c'est la piraterie qui vient s'inviter dans le lycée ce qui hisse mollement l'impact de ce drapeau noir.

Cela dit, on ne reste pas sur notre faim avec ce premier tome de 250 pages assez généreux en péripéties macabres. Explosif et furieux, Dead Flag n'ennuie pas et ravira sans problèmes les amateurs de survival. En quatre volumes, même si elle manque pour l'instant d'un peu plus de délire de piraterie, Dead Flag promet un jubilatoire moment de lecture.