Critique Manga Soul Keeper #1

8
Soul Keeper

par MassLunar le jeu. 28 avril 2022 Staff

Quand Tsutomu Takahashi redonne de l'espoir avec l'esprit

Dans le monde merveilleux du seinen, Tsutomu Takahashi est un maître. Depuis quelque temps , le travail du mangaka ne passe pas inaperçu avec d'abord quelques nouveautés de chez Pika comme Neun, un thriller historique et sans concession se déroulant durant la seconde guerre mondiale ou encore le très récent Black Box , un manga de boxe promettant entre deux rings une bonne tourmente.

De leur côté, panini poursuit la réédition de ses œuvres avec Sidooh et ce dernier titre Soul Keeper , un manga fantastique qui combine à la fois spiritualité aux frontières de l'onirisme, l'horreur et tranche de vie teinté d'amitié et d'épreuve.

Un combo remarquable mené par la main de maître de Tsutomu Takahashi qui nous plonge à nouveau dans une intrigue fantastique aux frontières de la vie et de la mort. Ce premier volume de Soul Keeper s'ouvre d'ailleurs directement sur l'Au-delà dans une zone où les fantômes apprennent à se bonifier en vue de leur futurs réincarnations. C'est le cas de Ryon, le fantôme d'une jeune et jolie fille de 18 ans qui préfère paresser et jouer à des jeux de société plutôt que de suivre les cours de réincarnations. Mais l'occasion de faire ses preuves lui est finalement donnée lorsque l'esprit supérieur lui impose de servir d'esprit protecteur à un vivant et pas n'importe lequel puisque Ryon choisira au hasard Soichiro Kasuga, l'actuel Premier Ministre du Japon !

Une entrée en matière efficace avec une petite note de poésie notamment dans cet introduction mystérieuse dans l'au-delà : un passage soignée entre chara-design diversifiée et espaces pénétrants... Mais bien vite, l'intrigue bascule dans la réalité, plus précisément celle du premier ministre japonais dont on ne peut que constater l'amertume de la solitude. A la manière d'un inception, Ryon, son esprit protecteur va s'infiltrer en lui pour tenter d'enlever tout le mal qui ronge l'âme du ministre. L'occasion pour Tsutomu Takahashi de mettre en place une petite atmosphère inquiétante qui sera d'ailleurs particulièrement relevé dans le second volume avec l'apparition d'un antagoniste des plus terrifiants. 

Le soin apporté aux décors, cet élégance de l'encrage et des trames donnent de l'âme à ce premier volume. Le mangaka équilibre magistralement cette intrigue entre réalité et spiritualité avec d'un côté la vie de ce ministre et les complots politiques qui se dressent face à lui et de l'autre Ryon qui tente de le sauver de ces démons intérieures mais ce n'est qu'un début et dans ce premier tome, Tsutomu Takahashi concentre avant tout son scénario sur cette rencontre entre les deux personnages, rencontre qui entraine un regain de vie pour l'homme politique bien décidé à reprendre son travail en main . L'ambiance anxiogène est donc un peu timide dans ce premier tome et les conflits intérieurs se résolvent assez rapidement mais les épreuves ne font que commencer pour Ryon et le ministre. 

Loin d'être sinistre, ce premier volume pose déjà une certaine humanité émanant de ce duo de personnages, de quoi attirer facilement le lectorat dans cette poignante, effrayante et envoutante histoire. 

En bref

Ce premier tome de Soul Keeper présente adroitement les ingrédients qui font la force de ce manga. Un fantastique combiné à de sérieux thèmes comme le contexte politique, la mort tout en y insufflant une note de poésie tantôt angoissante, tantôt apaisante. La force de ce début de manga tient cependant dans ce duo formé par Ryon et son protégé, un duo atypique qui donne un certain élan d'humanité à l'oeuvre de Tsutomu Takahashi .

8
Soul Keeper
Positif

Une ambiance magnétique mélant fantastique et réalité porté par le style émotionnel de l'auteur

Le duo de personnages atypique et efficace

Les scènes spirituelles qui donnent une petite atmosphère inquiétante à ce premier tome

Negatif

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