Critique Manga Sahara, Le Samourai aux Fleurs

C'est l'printemps...

Ah, l'opposition entre nature et technologie, un grand classique. Sahara – Le samouraï aux fleurs s'approprie un thème déjà maintes et maintes fois ressassé en y mélangeant robots, road-trip et baston à base d'épée plus ou moins magique.

Si le cocktail est original, dans le fond, le récit court de Yûsaku Shibata ne réinvente rien et suit scrupuleusement les codes classiques du shônen : de l'amitié, un peu d'émotion, une quête un apparence impossible, des surprises, une rivalité qui a très mal tourné, des beaux discours sur l'espoir... On est en terrain connu et balisé de A à Z. Reste que l'enrobage original fait son job et dépayse. Et surtout, pour une fois, on est en présence d'un vrai one-shot, d'une histoire pensée dès le départ en quatre parties, ni plus ni moins. Contrairement ainsi aux séries tronquées et bouclées à l'arrache, on sent dans la narration que l'auteur a pu raconter ce qu'il voulait, sans superflu, mais surtout sans lancer d'histoires annexes qu'il n'aurait pas pu boucler correctement. Et ça fait une sacrée différence.

Visuellement, c'est plutôt sympa sans être exceptionnel non plus. La copie est propre, les robots ont de la tronche, les combats sont pêchus et lisibles dans la majorité des cases. En revanche, exit le sentiment de montée en puissance, le premier ennemi croisé étant plus impressionnant que certains des suivants...

« Simple et efficace », voilà qui résume ainsi parfaitement cette histoire courte qui, si elle ne laissera pas un souvenir impérissable, contentera parfaitement les amateurices de shônen que les séries à rallonge auraient fini par lasser. On sent que l'auteur s'est éclaté à travailler dessus, en tout cas.

Quant à la copie rendue par Nobi-Nobi, elle est irréprochable. Pas de coquille, un petit lexique sous la jaquette, une page couleur en début de volume, impression nickel et reliure a priori solide !