Critique Manga Le prix du reste de ma vie #3

Le prix du reste de...

J'attendais avec impatience le troisième et dernier tome du prix du reste de... ah, au fait, ça y est, les mots « ma vie » sont effacés, et pour toujours à présent. Là-dessus, au moins, pas de surprise, mais, sincèrement, je fus surpris dans le bon sens par la tournure prise des évènements afin d'arriver à cette finalité tant attendue.

Car, c'est le remplaçant de Miyagi qui lance les hostilités dès le départ. Il avoue à notre condamné Kusunoki, que sa vie ne valait pas en fait les fameux 300 000 yens. On se pose alors la question du montant de la somme exacte. Un peu moins, un peu plus ? Ce qui est sûr, c'est que ce sujet reste déterminant pour la suite, où le couple ne sera plus jamais pareil par la suite.

Sinon, j'ai bien aimé la thématique sur la folie douce. Le jeune homme ose se promener, sans jamais ignorer la jeune femme à bout de bras, pourtant invisible à l'oeil nu par tous. Pour le coup, certains l'évitent, d'autres le voient comme un être épanoui, dans son monde qui n'appartient qu'à lui. Il y en a même qui vont jouer le jeu, voir le protéger. Jusqu'à maintenant, nous avions peu d'interaction avec les autres, puisque le caractère renfermé de Kusunoki ne s'y prêtait évidemment pas. Du coup, les émotions, sont deux fois plus nombreuses dans notre petit cœur car on est attentif à la moindre ligne écrite.

À part ça, je souhaitais aborder un autre point sur ce manga de Suguru Miaki. J'ai bien pris en note que le thème du dessin avait une place à part entière dans notre récit. On saura lire entre les lignes de ce monde pas si inconnu du scénariste, et peut-être même, qu'il y a un peu des pensées du dessinateur, Shouichi Taguchi. L'art qui reste et qui se transmet, qui force l'admirateur à avoir les émotions souhaitées par l'artiste. Notre héros va-t-il laisser une de ces œuvres à la postérité ?

Enfin, le dernier chapitre ouvre sur le début des sentiments de la surveillante, et ceux, depuis le début. Elle épaissit notre histoire, mais j'avoue qu'après les émotions de la fin, j'étais un peu moins dedans, même si le tout reste sympathique. Ce n'est vraiment pas un livre à lire pour les anxieux ou pour les dépressifs, mais ceux qui vont être à la recherche de sentiments forts lors d'une lecture vont être servis ! Tous les livres du jeune scénariste Suguru Miaki ne se valent pas, mais s'il faudrait en lire qu'un, ce serait ce triptyque, le prix du reste de ma vie. Une histoire certes morose, mais pleins de bons sentiments envers l'autre, ou les autres...