Critique Manga Dans l'intimité de Marie #1

8
Dans l'intimité de Marie

par ivan isaak le dim. 3 mai 2020 Staff

Moi, si j'étais une femme, je serais...

Shûzô Oshimi était un auteur très attendu en France. Sa série Aku no Hana (Les fleurs du mal) avait en effet rencontré un franc succès sur les sites de scantrad français et faisait donc partie des titres régulièrement demandés aux éditeurs français. Et si le titre a finalement été édité chez nous par Ki-oon en 2017 (et suivi depuis par bien d’autres), c’est en 2015 que l’auteur est arrivé en France avec le titre Dans l’intimité de Marie (connu aussi sous le nom de Inside Mari), paru chez Akata, éditeur qui aime prendre des risques.

Le pitch de ce premier volume ? Isao, étudiant raté passant ses journées à occuper ses deux mains (avec des jeux vidéo, mais pas que…), n’a qu’une seule lueur dans sa vie : l’ange de la supérette, une jeune fille qui, quotidiennement, vient acheter du chocolat et une boisson. Depuis leur première rencontre il y a un an, il la suit tous les jours jusque chez elle. Sauf que ce soir-là, un événement inattendu se produit : la jeune fille se retourne vers lui ! Au réveil, notre loser Isao se retrouve… dans le corps de la jeune fille ! Il découvre qu’elle s’appelle Marie et va devoir désormais vivre sa vie. Comment cela a-t-il pu se produire ? Mais qu’est devenu son corps à lui ? Et quelle est le lien entre Yori Kakiguchi et Marie ?

Autant de questions qui pointent le bout de leur nez dès ces premiers chapitres et qui permettent d’attiser immédiatement l’intérêt du lecteur. Difficile pour le moment de dire comment Shûzô Oshimi va traiter son histoire, qui peut très rapidement s’avérer casse-gueule vu le thème abordé. L’étudiant raté et obsédé dans le corps d’une lycéenne ? Tous les ingrédients sont réunis pour empiler les clichés. Mais le traitement de ce premier tome ainsi que la postface de l’auteur nous invitent plutôt à l’optimisme, tout comme, bien entendu, le fait que le titre soit édité chez Akata. La suite nous dira si nous avions tort ou non.

Graphiquement, le trait de Shûzô Oshimi a des faux airs d’Inio Asano. Est-ce le thème abordé et la manière dont il l’est qui laisse cette impression ? Toujours est-il que ce sentiment prédomine à la lecture de ce tome, et ce trait réaliste se révèle très efficace dans la narration, avec un découpage qui s’accorde parfaitement avec le rythme du récit.

En bref

Ce premier volume laisse une impression très positive, malgré un thème qui offre plus de possibilités de se louper que de réussir. Pour le moment, Shûzô Oshimi s’en sort à merveille et on espère donc ne pas être déçu par la suite. Les questions sont nombreuses et tous les lecteurs doivent se poser la même question : mais où est Marie ?

8
Dans l'intimité de Marie
Positif

Thème casse-gueule maîtrisé

Graphisme au diapason

Negatif

Thème casse-gueule qu'il faudrait continuer à maîtriser...

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