Critique Manga Berserk #16

8
Berserk

par Tampopo24 le lun. 3 févr. 2020 Staff

Retour à la vie réelle

Comme on me l'avait dit, je commence à sentir un mieux dans ce tome et à voir repoindre ce qui m'avait tant plu dans l'arc où l'on découvrait les jeunes années de Guts.

La fin de l'arc sur les enfants perdus est très belle. Cette revisite de Peter Pan est vraiment sombre, cruelle mais intelligente aussi. J'ai beaucoup aimé le personne de Jill, une jeune fille très forte qui sait voir Guts derrière son costume de Guerrier Noir. J'espère la revoir. Rosine, elle, m'a beaucoup émue la pauvre gosse qui s'est faite avoir pour les illusions qu'elle faisait semblant d'entretenir. C'est un jeu de mise en abyme assez terrible. De plus, son combat contre Guts est très bien mis en scène par le mangaka aussi bien d'un point de vue guerrier que philosophique. La façon de se battre de Guts a bien évolué et c'est un duel à mort qui chamboule.

La suite nous ramène une fois de plus vers la sombre étiquette qu'on cherche à coller à notre héros. C'est assez amusant de retomber sur une troupe de mercenaires menées par une jeune personne, en l'occurrence une jeune fille ici. On reparle ainsi de la façon dont sont constituées celles-ci. On reparle de façon sous-jacente de l'organisation politique de leur univers et ici de l'influence de l'Eglise, ce qu'on avait peu vu jusqu'à présent. En plus l'auteur s'amuse à reprendre des toponymes italiens connus, ce qui rend la lecture encore plus savoureuse. Ainsi le personnage de Farnese m'intrigue déjà et j'espère la voir creusée dans les tomes à venir, ainsi que sa troupe et l'Eglise qui les chapeaute. Dans tout ça, c'est triste mais réaliste de voir Guts se faire capturer après tout ce qu'il a enduré. Normal qu'il soit à bout de force, ce n'est pas un surhomme non plus malgré les prouesses dont il est capable. On retrouve ainsi un héros terriblement humain dont le regard n'est plus aussi froid, cynique et terrible que lors du premier tome et je préfère largement !

Quant aux graphismes, Miura se surpasse de plus en plus pour mettre en scène la noirceur qui entoure et habite Guts ainsi que ses tourments, le temps d'expérimentations graphiques simple mais terriblement marquante et efficace. Ça fait froid dans le dos mais on ne peut s'empêcher de s'y attarder. 

En bref

La série repart donc sur ce bons rails. Guts poursuit toujours sa quête de vengeance en voulant atteindre Griffith et se débarrasser de ses apôtres, mais ça devient plus que ça. Il n'est pas seul au milieu d'ennemis. Il se retrouve au milieu d'un univers plus complexe où, oui la dimension infernale a un rôle, mais où la réalité de notre monde compte également. Ce mélange me plaît et j'en attends beaucoup.

8
Berserk
Positif

Très beau final de l'arc des Enfants perdues

Un Guts plus humain

Des combats superbement orchestrés

Un univers qui se redéploie

L'arrivée de la troupe de Farnèse

Des expérimentations graphiques superbes

Negatif

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