Critique Manga Aqua

Aqua peut se lire de trois façons différentes: la première en tant que petite série indépendante, la seconde avant de lire Aria (la suite) et donc de commencer le récit par le début, ou bien après avoir déjà commencé Aria et vouloir ainsi se rattraper et découvrir les origines de l'histoire. Pour ma part j'ai commencé de la première façon... et comme beaucoup de monde, je me suis fait avoir par Neo-Venezia et ai refermé le second volume en étant dans le deuxième cas!

Cette histoire, c'est celle d'une jeune fille rêveuse, Akari, qui n'a qu'un but: devenir ondine, c'est à dire gondolière guidant les touristes dans la ville de Néo-Venezia, réplique de Venise construite sur Mars après que la glace recouvrant cette planète eût fondu et recouvert presque toute la surface d'eau. Vous l'aurez compris, tout ceci se passe dans le futur. Un futur finalement pas si éloigné que ça, où la vraie Venise a fini engloutie. Bref, l'idée de départ est originale; l'univers est travaillé et attachant, tout comme les protagonistes dont notre jeune héroïne fera connaissance. Tous sont des gens ordinaires menant leur vie ordinaire... dans une ville qui elle, est loin d'être aussi banale qu'on pourrait le croire.

Et c'est celà que l'on découvre, en même temps qu'Akari.

L'apprentissage d'Akari nous est relaté au fil de petites anecdotes de sa vie quotidienne et constitue l'unique intrigue "de fond". Nous avons donc là un manga au déroulement particulier, avec très très peu "d'action", juste des tranches de vie "ordinaires" de la petite apprentie, mettant en scéne le plus souvent des petits événements de rien du tout qui font le charme de la vie à Neo-Venezia. Les petites histoires se suivent mais font figure d'épisodes entre lesquels il se passe une foule de choses que l'on ne nous résume même pas, des journées ordinaires que l'on a pas besoin de connaître en détails... Pour autant on ne peut s'empêcher de finir par se dire, comme Akari, que tout est extraordinaire à Neo-Venezia!

Autant le dire tout de suite: Aqua (et sa suite) ne s'adresse pas aux amateurs exclusifs de castagne, de romance guimauve ou d'enquêtes minutieuses. Ici, c'est une invitation au voyage, au rêve, on suit les habitants de Neo-Venezia dans leur vie de tous les jours et... c'est tout! Oui, oui, Aqua, ce n'est vraiment que ça, un manga presque touristique. Pour autant, l'extraordinaire "je ne sais quoi" de calme et poétique qui s'en dégage pousse à dévorer les deux volumes et entamer Aria pour en avoir plus.
Plus, car il faut bien admettre qu'Aqua met dans le bain (sans jeu de mots, vraiment) et que si la série peut être lue seule, tout est fait pour que l'on lise sa suite. Vous voilà prévenus: si vous accrochez, soyez sûrs de repasser à la caisse de votre revendeur avec les tomes déjà sortis d'Aria.

Il est impossible de décrire cette oeuvre avec exactitude, j'ai beau avoir fait de mon mieux, impossible de retransmettre à quel point ce manga est différent des autres... Une chose est sûre, si vous avez envie de rêver, n'hésitez pas une seconde.

Pour finir Aqua peut être mis entre toutes les mains, même si les volumes sont avalés assez vite à cause du côté contemplatif de l'histoire (de belles images, mais pas tant de texte que ça).