Critique Manga Un amour de Bentô #2

La structure d’ensemble de la série reste fidèle au concept initial : grâce à ses bentô, confectionnés à l’aide de son cher ami Yûki, Saé va venir en aide aux filles amoureuses en les aidant à déclarer leurs sentiments par la nourriture. Les histoires conservent un plan scénaristique assez identique de l’une à l’autre, et ne réservent guère de surprises : elles se finissent toujours bien, avec un côté idyllique volontaire. Jusqu'au style graphique, très shôjo, on conserve cette idée de pureté et d’innocence qui enveloppe la cuisine d’une aura pleine de bons sentiments.

La cuisine reste avant tout LE sujet principal du manga, qui fait son intérêt et son originalité. Les intrigues scénaristiques ne sont que prétextes à mitonner de bons petits plats, en détaillant leur confection, par ailleurs parsemée de conseils particulièrement utiles. Ce tome n’est pas accompagné d’un livret réunissant les différentes recettes comme le tome 1, cependant tous les plats sont présentés de manière classique (illustrés, découpés en étapes et accompagnés de la liste des ingrédients) à la fin des chapitres où ils ont été évoqués, de sorte que l’on ne perd pas au change et que la réalisation de ces plats reste accessible même aux débutants.

Ce, d’autant plus que les recettes de ce tome sont particulièrement axées sur la facilité. Même ceux d’entre nous qui n’ont jamais tenu de couteau de cuisine, devraient être capables de réaliser les bentô décrits dans ce volume tant ils sont faciles à faire : sandwiches, macédoine de fruits, biscuits… Le point fort est les conseils donnés pour la présentation, grâce auxquels même le sandwich ou les biscuits acquerront une allure de pro ! J’ai d’ailleurs réalisé quelques trucs et même si le résultat n’est pas aussi lisse que dans le manga (on est nul ou on ne l’est pas…), c’est quand même mal du tout, surtout pour une quiche comme moi !

Pour en revenir aux histoires, leurs intrigues sont certes identiques mais on peut relever la variété des personnages mis en scène. J’ai parlé plus haut de « filles amoureuses », mais un des chapitres présente en fait l’histoire d’un garçon désireux de plaire à une fille plus sportive que lui. Citons aussi la « fille qui veut maigrir », dont le régime sera bien vite mis de côté au profit de la valeur de la nourriture, les problèmes psychologiques n’étant pas du tout le sujet de ce manga. Enfin, l’histoire d’une fille de bonne famille souhaitant se rapprocher d’un garçon aux allures de voyou au mépris des qu’en-dira-t-on, constitue le prétexte rêvé pour faire avancer la relation de Saé et Yûki, qui pour les besoins de l’intrigue est évidemment la seule à piétiner.

Ainsi, malgré le sujet principal qui reste la cuisine et la structure répétitive des différents chapitres, on n’oublie pas pour autant la position des personnages principaux… Ce tome fait en tout cas connaître des remous à leur relation, reste à savoir s’ils sauront en tirer profit ! Cela, seule le troisième et dernier tome nous le dira, bien qu’à n’en pas douter, la cuisine y restera malgré tout le plus important.