Critique Firefly 1

Maintenant que mes partiels sont terminés (ouf), j'ai enfin pu lire la nouvelle œuvre de Nokuto Koike, « Firefly ». Premier point qui m'a interpellé : Il s'occupe uniquement du dessin, laissant Ryukishi07 (wtf) au scénario. Je pense qu'on est désormais tous d'accord pour dire que Nokuto Koike a du mal à structurer ses récits, amenant souvent à des fins bâclées et un développement à la limite du potable... Et ce, malgré de bonnes idées au départ. Ce qui va être étonnant avec Firefly, c'est qu'on retrouve tout l'esprit de l'auteur, avec son genre de prédilection (le suspense/horreur bien à lui) mais dans un récit beaucoup plus travaillé.


Dès le départ, on comprend où l'histoire se situe et une ligne directrice se forme assez rapidement. La mort de la grand-mère de Yukito, le personnage principal, va déboucher sur un rassemblement de tous les membres de sa famille, dans leur ville natale. Après avoir passé une journée à s'installer, le corps de la grand-mère disparaît malencontreusement durant la nuit. Et de nombreux éléments paranormaux semblent faire leur apparition... Amenant à un but commun de tous les personnages : Survivre. Créatures surnaturelles, esprits ou encore insectes ayant un peu trop d'adrénaline, la vie de nos personnages semblait déjà compromise. Ce n'était sans compter sur un voile mystérieux, qui les coupe du monde extérieur et les empêche de quitter la maison familiale.


Un premier aspect se manifeste progressivement : Comme dans tous les survival du genre (avec enfermement), de nombreuses tensions font leur apparition, ce qui devrait pousser les personnages à s'isoler par la suite, amenant ainsi à des situations encore plus dramatiques. Jusque là, l'histoire se situe au-dessus des autres de l'auteur, mais rien ne permettrait de la démarquer. On est face à un récit d'horreur assez classique, où différents personnages se retrouvent au même endroit et devront s'entre-aider pour survivre. Cependant, au bout d'un moment, on apprend que leur grand-mère leur montrait souvent un tableau représentant l'enfer, ressemblant étrangement à leur environnement actuel...


Et si toute cette sphère malsaine n'était pas due au hasard, si c'était une sorte de vengeance par rapport à leurs erreurs du passé ? Qu'on se le dise, ça amènerait beaucoup plus d'intérêt au récit, et ce serait faisable en 4 tomes sans que ce soit trop condensé. Certaines réponses sont déjà apportées à la fin du tome, par l'arrivée d'un nouveau personnage qui a l'air de s'y connaître un petit peu trop sur le sujet.


Dans l'ensemble, ce duo fonctionne même si l'originalité du titre n'est pas dominante, l'ambiance est parfaitement instaurée et les quelques interrogations qu'on se pose amènent l'envie de continuer l'aventure, au moins jusqu'à la fin de la série, qui se terminera en 4 tomes comme la majorité des séries de Nokuto Koike.

Niwo

Grand fan de philosophie et de psychologie, je préfère les séries assez profondes avec une certaine maturité. Je lis des mangas depuis ma tendre enfance et depuis je n'ai jamais arrêté de m'y intéresser. J'ai besoin qu'on me force à réfléchir et remettre en cause la société dans laquelle on vit pour réellement apprécier une oeuvre (Inio Asano entre autres.).
Commentaires (1)
  • Ksndr
    Ksndr
    Staff

    Comme tu le dis, scénario classique mais bon développement. J'ai beaucoup apprécié les discussions/échanges assez adultes entre les protagonistes. Me languis de lire la suite en espérant ne pas tombé dans du cliché. Merci pour cette critique.