Critique Black Clover 5

Le quatrième tome s'annonçait meilleur que les trois premiers, et ce cinquième tome me laisse perplexe. Le côté barbant de l’œuvre est toujours là et celle-ci est toujours aussi prévisible mais plus le temps passe, plus le dynamisme ainsi que les nombreux personnages permettent à Black Clover d'être moins ennuyant.

Ce tome est composé de deux principales parties, une première « après-guerre » qui permet de resituer l'histoire et les personnages et la deuxième une « nouvelle aventure » pour Asta et Gosh.

Après avoir été enlevé par de puissants mages qui voulaient détruire la cité, Asta est sauvé par l'empereur-mage dont on découvre enfin la magie. Et en clair, il peut contrôler le temps, ce qui fait de lui un adversaire redoutable. Et malgré le fait que l'on en ait peu vu de sa magie, on voit très bien qu'il est largement supérieur à tous les personnages que l'on a rencontré jusqu'à présent, alors qu'ils sont très puissants. Le plus intéressant avec ce personnage, c'est qu'il est très mystérieux et sa personnalité est très atypique, pour le coup. Il a l'air très complexe, avec de multiples facettes qui s'opposent, ce qui le rend d'autant plus captivant. De ce fait, on prend conscience du chemin qu'Asta doit parcourir avant d'oser espérer pouvoir lui tenir tête, autant vous dire que l'on en a pour un très long moment...

On en apprend également un petit peu plus sur ce mystérieux groupe opposé au royaume : Il compte détruire Clover pour bâtir un monde qui leur convient. Pour l'instant, nous connaissons certes quelques personnages qui font partie de ce groupe, mais rien de transcendant. L'identité de son chef est inconnue et comme je l'avais dit pour le précédent tome, il se peut que ce soit un personnage connu parmi une des compagnies de chevaliers-mages.

Et ces chevaliers-mages, parlons-en. Beaucoup d'entre eux semblent souhaiter devenir empereur-mage, or il ne peut y avoir uniquement l'un d'entre eux. Sauf que, pour qu'Asta puisse les dépasser malgré son retard, il faudrait qu'il avance extrêmement plus vite qu'eux, ce qui enlèverait de la crédibilité à l'histoire qui n'en a déjà pas beaucoup. Par conséquent, c'est à double-tranchant et j'ai un peu peur de la manière que l'auteur va utiliser pour justifier ce choix.

La suite du tome est tout d'abord composée d'une introduction d'un nouveau personnage lors d'une sortie « Drague » : Rebecca, qui, à son retour, va tomber amoureuse d'Asta. Lorsque ce simplet va lui rendre visite, ses petits frères ainsi que d'autres enfants du village vont disparaître. Asta, Gosh et la sœur vont partir à leur poursuite et vont découvrir qu'un groupe de malfaiteurs a décidé de leur extirper leur magie.

Cette partie est surtout là pour présenter Gosh, pour permettre au lecteur de comprendre son caractère impulsif et sans cœur (sauf envers sa petite sœur). Je dois avouer que malgré le fait qu'il tuerait n'importe qui lorsqu'il est sur les nerfs, il a un côté attachant. C'est un personnage dynamique qui n'hésite pas à fracasser quiconque fera souffrir sa petite sœur. Et j'ai beaucoup apprécié ce passage, car même si c'est assez « cliché », chaque scène (qu'elle soit proche de l'histoire initiale ou non) apporte quelque chose au récit. Soit c'est une scène directement liée à l'intrigue principale, soit elle apporte quelques informations qui permettent au fur et à mesure de compléter le Puzzle de Black Clover, si je puis dire.

C'est pourquoi, malgré que ce tome soit presque aussi maladroit que les trois premiers, on est tout de même plongés dans l'histoire, ce qui m'a permis d'apprécier ma lecture.

Niwo

Grand fan de philosophie et de psychologie, je préfère les séries assez profondes avec une certaine maturité. Je lis des mangas depuis ma tendre enfance et depuis je n'ai jamais arrêté de m'y intéresser. J'ai besoin qu'on me force à réfléchir et remettre en cause la société dans laquelle on vit pour réellement apprécier une oeuvre (Inio Asano entre autres.).
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