Critique Manga Les Princes du Thé #1

8
Les Princes du Thé

par KssioP le mer. 16 mai 2018 Staff

J’ai eu envie de relire pour la énième fois Les Princes du Thé, titre que j’affectionne beaucoup, beaucoup. La nostalgie a beau joué sur les ressentis, je trouve toujours aussi plaisante l’aventure.


On commence l’histoire en compagnie de Taiko, Someko et Haruka, trois amis proches qui forment l’association des amis du thé dans leur école. Taiko est une jeune fille de 15 ans très passionnée qui ne mâche pas ses mots, on l’adore tout de suite. Someko parle d’elle à la troisième personne, elle est plus timide que son amie mais tout aussi têtue, on a envie de la protéger. Haruka enfin est un garçon hyperactif qui n’a aucune patience.  Un trio plutôt équilibré donc.


Someko les a invités à se réunir sur le toit de l’école pour tenter une drôle d’expérience au clair de Lune. Une légende dit que dans un thé nature si l’on fait refléter la pleine lune et qu’on tourne sa cuillère avant de boire une gorgée, l’esprit du thé fera son apparition. Malheureusement, pour Someka, Taiko avait déjà versé du lait dans son thé, aussi elle doit se contenter de regarder les autres. Personne n’y croit et Haruka est bien pressé de s’en aller quand… magie oblige, une petite couronne surgit dans le thé de Taiko. Puis une tête, un corps entier. De l’autre côté, c’est Haruka qui subit le même sort. Effrayés, stupéfaits il n’y a que Someko sourire aux lèvres qui comprend la situation. Deux princes du thé viennent d’entrer dans leur monde, le Prince Earl Grey et le Prince Assam.


Ils ressemblent à deux minipouces très distingués, chacun portant les couleurs du thé qu’il représente. Earl Grey, l’anglais type, Assam, métis et oriental, ils sont trognons, on dirait deux petites poupées qui parlent. Avec chacun un caractère très différent. Earl grey, la force tranquille, Assam… le râleur de service (mon chouchou). Ils leurs expliquent que chacune des personnes qui les a invoqués, a désormais trois vœux à formuler, dans la limite du raisonnable et qu’ils ne pourront retourner chez eux qu’une fois le dernier vœu réalisé. Sauf, que nos amis n’ont que faire des vœux bateau qu’avec un peu d’effort ils peuvent réaliser eux-mêmes. Taiko pense à son papa qui est parti au ciel mais c’est un rêve irréalisable. Aussi, il semblerait que les petits princes soient bloqués dans notre monde pour un bout de temps.


Taiko se retrouve donc tutrice d’Earl grey et Haruka d’Assam.


Quand bien même, ce qui préoccupe le plus notre trio c’est leur association. Il leur faut absolument trouver des nouveaux membres lors des journées portes ouvertes, mais l’association des élèves n’a que faire des petits clubs et encore moins des associations. La présidente particulièrement, compte bien leur mettre des bâtons dans les roues, au grand dam de Taiko qui rage haut et fort. Il leur faut d’abord trouver un endroit où poser leur futur stand. De fil en aiguille, c’est la terrasse où se trouve la serre qui est choisie, reste à convaincre son gardien.


C’est l’occasion pour le lecteur d’apprécier les facultés charmantes de nos princes du thé. Earl Grey qui est d’une nature très généreuse souhaite aider sa maîtresse et sous nos yeux utilise ses pouvoirs, dont le plus pratique : se faire aussi grand qu’un humain normal. Enfin, un humain très beau qui ne passe pas inaperçu tout de même. Assam n’y voit rien de bon. Aider les humains gratos alors qu’ils leur suffiraient de faire un vœu n’est pas dans ses habitudes. Mouais, c’est ce qu’il veut nous faire croire. Mais, dans le fond il est aussi serviable, voire plus. Et très observateur. Bon je vous le dis tout de suite, Assam est LE prince de cette histoire. Et, quand pour la première fois il apparaît sous une forme humaine à la fin du chapitre 2, dans une posture très chevaleresque, il est impossible de ne pas fondre. Assam est un sacré tombeur qui s’ignore, oui il est beau, et a le caractère que j’apprécie. Taiko elle-même, bien qu’inconsciemment, sera troublée.


Les Princes du Thé a un côté très « Kawaii ». Nanpei Yamada n’hésite pas à jouer avec la taille réduite de ses princes pour les dessiner avec des objets trop grands pour eux. Rien que de les voir tenir un crayon ou manger des cookies qui font leur taille, donnent le sourire. Le thé tient évidemment une place importante, et les personnages qui viennent peu à peu donner la réplique à notre trio finissent par apprécier cette boisson pas ordinaire. Le lecteur lui-même apprend des astuces pour bien réaliser le sien, l’autrice fournit moult détails afin de nous faire aimer sa passion. Bien sûr, le scénario n’est pas très compliqué mais la légèreté et la simplicité ont du bon parfois. D’autant, qu’on a droit à quelques moments d’émotion.


Ce premier tome est riche, les pages sont pleines de textes, les personnages sont attachants et comme ils sont nombreux, on ne risque pas de s’ennuyer. Le style graphique est chouette sans pour autant frôler le « wouahhh », mais ça colle avec tout le reste et au moins on peut dire que Yamada possède un style bien à elle. Bien sûr, on pourrait relever quelques incohérences dans le scénario comme le fait que les princes du thé apparemment invoqués depuis longtemps, partout, n’aient aucune difficulté pour communiquer malgré la langue. M’enfin détail qui n’empêche pas la magie d’opérer. A la fin du tome 1, on en redemande.

En bref

Les Princes du Thé où comment vous redonner le sourire avec une simple tasse de thé. Simple ? peut-être pas, si des petits princes viennent en accompagnement, on ne dira pas non. Surtout s’ils sont aussi mignons. Et puis, ils savent se rendre utiles, voire indispensables. Il faut faire trois vœux paraît-il. Oui mais non, ce serait trop triste de se quitter si rapidement. Si comme moi par moments vous avez besoin d’une histoire qui vous fasse tout oublier, alors n’hésitez pas, perso je ne m’en lasse pas.

8
Les Princes du Thé
KssioP Suivre KssioP Toutes ses critiques (119)
Partager :
Commentaires sur cette critique (0)
Laissez un commentaire