Critique Manga Love Whispers, even in the Rusted Night

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Love Whispers, even in the Rusted Night

par Pois0n le jeu. 8 sept. 2016 Staff

Sur le papier, Love Whispers Even In The Rusted Night avait tout pour plaire, avec la promesse d'une histoire mature et amère, entre violences conjugales et syndrome de Stockholm avec en fond la remise en question d'une relation... Eh bien non, raté. Et ce, sur absolument tous les plans !

Au lieu d'un récit au ton grave et pessimiste, on a droit à une bluette mielleuse entre les deux amis d'enfance, aussi stupides et pas dégourdis l'un que l'autre, infoutus de se parler et ce pendant *tout le tome*. De vraies collégiennes. Mais c'est tout. Les violences conjugales évoquées dans le résumé ne servent que de prétexte à les réunir et sont à peine évoquées, les sentiments de Yumi vis à vis de son petit ami également. Ce gars ne se pose pas la moindre question, même si Kan le tabasse, il se fiche que ses sentiments soient désormais à sens unique, lui l'aime, et ça ne va pas chercher plus loin. Mayama, lui, fait exactement tout ce qu'il ne faut PAS faire lorsque l'on se retrouve face à une victime. Aider, ça n'est pas attendre bêtement que la personne veuille bien se sortir toute seule de là ou fasse le premier pas, et abandonner dès que celle-ci se renferme sur elle-même ! Bref, à côté de ces deux têtes à claques, on en viendrait presque à trouver le fameux Kan plus équilibré, ce qui est tout de même un comble !

Côté scénario, le constat est donc aussi affligeant que désastreux. Le choix du thème était certes casse-gueule, mais Ogeretsu Tanaka a réussi à faire tous les pires choix possibles pour rendre son histoire indigeste. Loin d'inspirer du malaise ou de refléter la complexité des sentiments que les protagonistes pourraient éprouver dans une telle situation, la mangaka est parvenue à rendre la « victime » pénible, le « sauveur » absolument insupportable de bêtise, et incohérent le « bourreau », sans oublier d'enrober le tout dans un emballage bien gentillet, histoire de ne choquer personne, hein. C'est qu'il ne faudrait pas prendre les violences conjugales au sérieux, après tout.

Pour le reste, circulez, il n'y a pas grand-chose à voir. La couverture était sympa mais les planches, sans être laides, ne sont pas particulièrement belles. Le style de l'auteure est assez spécial dirons-nous... Côté narratif, vu qu'il ne se passe pas grand-chose, le manga ayant un côté très tranche-de-vie, aucun problème, mis à part que c'est leeeent, trèèèès leeeent.

Taifu nous a sorti une édition plutôt correcte en revanche!

A fuir, donc.

En bref

Mais comment peut-on passer à ce point à côté de son thème?! Ogeretsu Tanaka a commis l'erreur de faire des violences conjugales un simple élément de décor sans importance au milieu d'une romance tout ce qu'il y a de plus culcul la praline, et le moins qu'on puisse dire, c'est que le résultat laisse un arrière-goût amer, mais pas pour les raisons qu'il faut.

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Love Whispers, even in the Rusted Night
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