Critique Manga Freezing #28

Avec la naissance de son deuxième enfant, Orie espérait s’épanouir en tant que mère et reconstruire son foyer qui partait à la dérive. Malheureusement, Kazuya ne cesse de pleurer et refuse de se nourrir. Se sentant impuissante et rejetée, Orie voit tous ses espoirs se briser.

Kazuya s’était déjà confié à Lana concernant la mort de ses parents mais les circonstances restaient jusqu’ici mystérieuses puisqu’il était bien trop jeune pour s’en souvenir. Pour ma part, j’avais très envie de découvrir cette partie de l’histoire et je n’ai franchement pas été déçue. Dans la même veine que le passé de Satella, le récit prend à nouveau une tournure dramatique, assez cruelle mais ici on est tout de même un cran au-dessus dans l’émotion.

Orie et Ryuchi en avaient déjà bien bavé dans le tome précédent et la suite des événements ne va malheureusement pas les épargner. Ce qui est d’autant plus rageant, c’est qu’ils avaient tout pour être heureux. L’amour qu’ils éprouvaient l’un pour l’autre était vraiment sincère et leur seul souhait était de vivre une vie de famille ordinaire. Un bonheur auquel on devrait tous pouvoir prétendre mais c’était sans compter sur le professeur Aoi qui voyait en son fils le sauveur de l’humanité. Il va à nouveau s’imposer comme une des figures les plus emblématiques de la série et va nous impressionner par sa détermination sans faille. Se sentant investi d’une mission, il n’aura de cesse de poursuivre son fils et de lui mettre une énorme pression psychologique. Cette destinée va également peser sur Orie mais d'une toute autre façon. En tant qu'humaine ordinaire, elle va se sentir complétement exclue et la présence de Cassandra ne fera que renforcer ce sentiment. Elle ne supportera pas d'être une étrangère aux yeux de ses enfants et va complétement perdre pied.Difficile de rester de glace face à un tel spectacle, les souffrances d’Orie et de Ryuchi m’ont particulièrement touchée et la fin du flash-back m’a complétement scotchée.

Réussi, ce flash-back était assez éprouvant sans pour autant tomber dans le mélodrame facile et convenu. J’ai adoré ce passage et Freezing nous prouve à nouveau qu’il ne se résume pas uniquement à de la baston mais peut aussi jouer dans un registre plus émouvant. En plus, il permet à l’intrigue d’avancer significativement puisque Kazuya connaissant tout la vérité va décider d’embrasser sa destinée. En tant que lectrice, la fin m’a beaucoup fait rire et m’a donné l’impression que les mangaka réalisaient un de leurs plus gros fantasmes. Un énorme kiff qui va sans doute beaucoup plaire à la gent masculine et qui annonce de bonnes choses pour la suite !

Ce qui fait de Freezing un bon shonen, ce sont ses scènes de combats dynamiques et fun, son intrigue qui à défaut d’être originale est bien menée et ses personnages vraiment attachants. Il serait dommage de ne pas s’y intéresser pour son petit côté fan service qui n’en est pas vraiment un puisqu’il ne dessert en rien le récit et apporte une petite touche sexy assez agréable. En tout cas, on ne se lasse pas de cet univers et on passe toujours un bon moment de lecture, ce qui n’est pourtant pas évident avec un nombre de tome aussi conséquent. Impatiente d’avoir la suite entre les mains, il faudra toutefois patienter puisqu’on a rattrapé la parution japonaise et que le tome suivant va être publié ce mois-ci.

Note : 7,5/10