Critique Manga Geofront

5
Geofront

par snoopy le sam. 9 avril 2016 Staff

Reibun Ike est une habituée des éditions Taifu qui ont déjà publié plusieurs de ses titres. En ce qui me concerne, c’est la première œuvre que je lis de l’auteur et je dois reconnaitre que la couverture donne envie de la découvrir.

Geofront est un monde souterrain où vivent les rebuts de la société. Komugida rêve de rejoindre « la surface ». Mais celle-ci est réservée à l’élite et malgré tous ses efforts, il n’y parviendra pas et se retrouve à jouer les professeurs à domicile pour le jeune Théo dont le père est un tueur à gage de la mafia.

Autant l’avouer toute de suite, cette lecture ne m’a pas plu et c’est d’autant plus dommage car je m’attendais à beaucoup mieux vu la couverture.

Le concept d’un monde divisé en deux, avec d’un côté l’élite et de l’autre les rebuts, a été maintes fois exploité et ce tout support confondu. Sauf qu’ici, l’auteur se cantonne à la vie des habitants du monde souterrain et ne cherche pas à les comparer, ce qui n’est pas plus mal pour un format aussi court.

Le problème de ce titre, c’est que l’auteur aurait dû se consacrer à une histoire et non deux comme c’est le cas ici. On a d’abord le droit à une histoire de vengeance qui pour ma part est bien trop vite expédiée pour se révéler intéressante. Ensuite, l’auteur part complétement sur autre chose à savoir une romance entre un fleuriste et une stripteaseuse. Celle-ci était sympathique et dans un sens originale grâce à cet univers assez sombre mais elle ne m’a pas transcendé pour autant. Le dernier chapitre était consacré à l’éducation de Théo et n’apportait rien au récit. On a vraiment l’impression que l’auteure n’était pas inspirée et le récit manque au final de développement et d’aboutissement. Je n’ai pas non plus réussi à m’attacher aux personnages. Je les ai trouvé fades et limite vulgaire à part le petit Théo qui était assez mignon.

Je m’attendais à lire un yaoi et ce n’est qu’après avoir fini la lecture que j’ai remarqué l’absence du logo habituellement présent sur les couvertures. En effet, ce titre est classé shojo et je comprends mieux pourquoi l’auteur ne vient que très légèrement suggérer un possible rapprochement entre Komugida et Nagasa. Idem pour Peto mais cette relation m’a franchement mise mal à l’aise car le personnage avait les traits d’un enfant bien que l’auteur précise qu’il était plus âgé que son copain.

Dans sa postface, l’auteur nous exprime son désir de faire une suite mais je n’ai rien vu dans ce sens jusqu’à présent. On reste en tout cas sur sa faim.

Le trait de l’auteure n’a pas non plus réussi à me séduire. J’ai trouvé qu’il manquait d’élégance et était un peu passe partout. Les scènes où on voit Nagasa nu ne m’ont pas du tout faites rêver. Cela restait tout de même correct dans l’ensemble. Rien à redire du côté de l’édition qui est toujours aussi soignée mais il aurait été judicieux de spécifier qu’il s’agissait d’un shojo sur la couverture.

En bref, ce titre n’est vraiment pas fait pour moi et je suis sans doute passé à côté. En tout cas, les avis des internautes à son sujet étaient plutôt positifs. Si vous aimez ce genre d’univers ou que vous êtes fan de l’auteur, vous ne serez sans doute pas déçu.

En bref

5
Geofront
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