Critique Manga The End of The World #4

Le jour de la remise des diplômes, alors que Azusa et Kawaguchi pensent être enfin tirés d'affaire, le professeur Ariake n'a pas dit son dernier mot...

Avec ce quatrième tome, la série tire sa révérence et répond à toutes les questions laissées en suspens. Le crime de nos deux héros sera-t-il dévoilé au grand jour? Pourront-ils être pardonnés et se pardonner à eux-mêmes, et quel sera leur avenir avec un passé aussi lourd?

Dans sa première moitié, ce volume nous fait revivre très intensément l'atmosphère suffocante du récit, alors que Azusa et Kawaguchi sont prêts à tout pour sauvegarder les apparences et fausser les pistes, quitte à continuer à mentir et à tromper leur entourage.
Le dénouement de l'affaire est intense en émotion et les réaction des personnages continuent à nous les rendre attachants!

La seconde partie, après une ellipse temporelle, nous propose un très joli épilogue qui colle bien au caractère des protagonistes, avec des nuances loin d'un "happy end" improbable vu les circonstances.
Alors que Ariake résume bien les implications du choix des collégiens, on regrettera cependant que ses sentiments et son histoire personnelle n'aient pas été plus développés, surtout dans sa relation avec Kawaguchi...
Enfin, la perfection de cette fin, au regard de toutes les émotions soulevées par le scénario, est entachée par le passage avec Mme Kasuga qui sonne malgré tout un peu faux.

Les dernières pages de cet opus nous proposent un one-shot sans lien, où l'on suit le parcours d'un enfant-acteur et de son manager dans leur accès à la célébrité.
Sympathique mais pas mémorable, ce bonus joue lui aussi sur notre corde sensible avec une jolie leçon de vie sur la persévérance.

Au final, la fin de The end of the world, malgré quelques défauts dans la narration, est globalement satisfaisante et clôt avec émotion un drame romantique mêlant étroitement souffrance, résignation et espoir, l'histoire portant à réfléchir sur la confiance que l'on accorde aux autres, sur la capacité à appeler à l'aide, et sur la manière dont l'on peut surmonter un traumatisme assimilable à la "fin d'un monde".

"Nous...le reste de notre vie...nous ne trouverons jamais le bonheur."
Une lecture assurément prenante jusqu'au bout!