Critique Manga Happy project #1

A une date indéterminée du 21e siècle, les Japonais ont lancé un nouveau concept afin de relancer leur courbe démographique dans le bon sens. Ce concept, c’est le Happy Project. En quelques mots, c’est une aventure qui permet de former des couples en rassemblant tous les jeunes gens de 18 ans qui n’ont pas encore trouvé l’amour (des précisions sur le HP sont apportées au moins trois fois entre la jaquette, le sommaire et le premier chapitre… vous ne risquez pas donc pas d’être perdu quant au fonctionnement du « jeu »).

La série de Hirokazu nous propose donc de suivre l’un des groupes formés dans le cadre du HP. Composé de 3 garçons dont Sôta, le héros, et 3 filles dont Kotone la jeune fille maladroite et Haruka l’idole de tous les ados, celui-ci connait déjà des remous non négligeables. Obligés de vivre en colocation mais également de faire du bénévolat quotidiennement (Secret Story pourrait s’en inspirer.. .), les participants commencent à tisser des liens, par binôme au cœur de situations quelconques dont on se souvient à peine ce qu’elle dépeignait, passé à la page suivante.

Le focus de l’auteur se joue d’avantage sur l’angoisse de ne pas être assez populaire pour s’intégrer et trouver un compagnon pour la route. L’ensemble est traité de manière convenable bien que les réactions soient prévisibles dans l’ensemble. Je dis « dans l’ensemble » car les dernières pages ont su faire monter progressivement les enjeux jusqu’au twist final qui permet de mettre de côté l’absurdité consistant à demander une personne en mariage au bout d’une journée ou deux d’interactions superficielles.

En bref, Happy Project peut compter sur un procédé de huit clos afin d’entretenir l’intérêt du lecteur pour son concept de base et des personnages centraux assez plaisants à suivre bien que finalement stéréotypés. La fin de premier tome participe également sans conteste à rendre la série plus attractive et à nous convaincre de revenir pour la suite.