Critique Manga Kamikaze kaito Jeanne #1

6
Kamikaze kaito Jeanne

par Sherryn le dim. 6 juil. 2014 Staff

Kamikaze Kaito Jeanne est l'un des plus grands succès d'Arina Tanemura, une des shôjo mangaka les plus populaires, et son absence sur le marché français était un tort que Glénat répare enfin avec cette licence tardive. Merci donc à l'éditeur de combler un trou que bien des fans attendaient depuis de nombreuses années.

Comme toute la bibliographie de cette auteur, ce manga s'adresse à un jeune public féminin. Les relations sociales s'avèrent donc assez simples voire naïves, pleines d'innocence, mais aussi d'humour et d'optimisme. Les rebondissements et les "dangers" restent plutôt softs mais sauront faire frissonner les plus jeunes.

Malheureusement, il faut bien avouer que sa sortie tardive ne joue pas en faveur de cette série. En effet, bien d'autres titres possédant peu ou prou le même thème ou scénario sont déjà arrivés avant, de sorte que l'on a une forte impression de déjà-vu.

Kamikaze Kaito Jeanne entre ainsi dans la lignées des manga mettant en scène un personnage principal qui vole des oeuvres d'arts et annonce chacun des ses "méfaits" par une petite carte envoyée peu avant. La raison pour laquelle Jeanne vole ces tableaux est que ceux-ci sont en fait des objets démoniaques exerçant une mauvaise influence sur les humains entrant en leur possession, allant jusqu'à changer radicalement leur personnalité. On se trouve ainsi à mi-chemin entre Cat's Eye et Sailor Moon !

Chaque chapitre suit un découpage net, où chaque fois Jeanne a affaire à un nouveau tableau/démon. Parallèlement, la vie quotidienne suit son cours et notamment le triangle oscillant entre amour et amitié, où chaque protagoniste a en fait une personnalité secrète que le lecteur devine tout de suite, les principaux concernés étant les seuls à ne rien deviner.

Aussi, ne vous attendez pas à avoir une quelconque mythologie autour de la figure de Jeanne d'Arc. Son nom sert seulement d'excuse pour expliquer les "pouvoirs divins" de l'héroïne, et c'est tout. Son rival et potentiel amoureux dans la vraie vie s'avère être pour sa part la réincarnation de Sinbad.

Le graphisme est un peu daté et n'est pas encore à la hauteur de ce qu'Arina Tanemura saura faire par la suite. Néanmoins, on retrouve déjà les yeux gigantesques et le tracé caractéristiques des chevelures. Le jeu de trames par contre manque encore un peu de nuances de gris et d'arrière-plans décoratifs.

Pour les lecteurs un peu plus âgés, Kamikaze Kaito Jeanne a de fortes chances d'apparaître comme un titre peu original aux personnages peu approfondis et aux ficelles grossières. Cependant, pour les plus jeunes, cette série saura certainement les distraire par la présence de romance, d'aventure et d'humour. On réservera néanmoins ce manga à ces derniers ou aux fans de la mangaka, qui ne doivent pas manquer cette occasion de compléter leur bibliographie.

En bref

6
Kamikaze kaito Jeanne
Sherryn Suivre Sherryn Toutes ses critiques (856)
Partager :
Commentaires sur cette critique (0)
Laissez un commentaire