Critique Manga Secret Service - Maison de Ayakashi #8

Ce huitième tome de Secret Service commençait franchement bien: Mikoto Inugami est à nouveau en marche, et la nouvelle génération de héros est bien décidée à parvenir à le stopper cette fois. Et si l'affrontement direct n'aura pas lieu, le rebondissement scénaristique offert pour Cocoa Fujiwara prouve définitivement qu'elle a de très bonnes idées, et aussi la capacité de gérer son intrigue et certains sentiments avec justesse et de façon touchante.
Comme l'on aimerait que toute la série soie de ce calibre!
Bref, toute la première moitié du tome se parcourt avec plaisir, la lecture est fluide grâce à une mise en scène sans gros défaut et une narration réussie.

Sauf que le soufflé retombe méchamment. Alors que la mangaka semblait ENFIN décidée à s'en tenir au fil rouge de sa série, elle décide de nous offrir... de petites histoires indépendantes à la chronologie qu'elle dit elle-même "arbitraire", pour mieux continuer l'arc final du manga dans le tome suivant. Non, non et non, mademoiselle Fujiwara! L'auteure est définitivement championne du rallongement inutile et du meublage inintéressant. Pourquoi, mais pourquoi autant de creux? Si elle s'en était tenue à son scénario principal, la série aurait très bien pu tenir en cinq tomes et s'en trouver grandement améliorée qualitativement parlant!

Bref, il faudra cette fois se farcir une histoire de maison hantée prétexte à décrire plus en détail la relation entre Kagerô, Sochi et Natsume mais brillant plus pour un ou deux gags que pour son but initial (encore une fois grâce à la narration confuse et imprécise). Et une autre, un peu plus touchante, avec Karuta et Watanuki. Un duo définitivement infiniment plus intéressant que Ririchiyo-Mikestukami, et avec un soupçon de morale sur le fait d'aimer les autres comme ils sont.


On aurait pu avoir un excellent tome, si seulement Cocao Fujiwara n'avait pas encore pris la fuite devant sa propre histoire. Qui a définitivement du potentiel, si seulement elle était traitée correctement.
La bonne nouvelle, c'est que la mangaka annonce ne probablement plus avoir l'opportunité d'insérer de "moments légers" par la suite, ce qui nous laisse espérer enfin un récit qui ne serait pas sectionné en chiquettes par du vide même pas drôle, histoire de conclure la série d'une seule traite et en beauté...?

Kurokawa fait comme toujours un travail d'édition irréprochable.