Critique Manga Minimum #1

Ito est un lycéen un peu timide et qui semble un peu frustré sexuellement. Un jour, alors qu’il naviguait sur internet, il va faire une étrange rencontre, celle de Haru, une minuscule jeune fille tout droit sortie d’un ordinateur…

Voici donc le premier manga dans la nouvelle collection Erotic des éditions Glenat et mes premières impressions sont plutôt mitigées. D’un côté ce premier tome de Minimum est assez intriguant pour que l’on s’intéresse au déroulement des événements, mais d’un autre côté, le charisme des personnages est trop pauvre pour que l’on soit complètement envoûté par le scénario proposé. Le personnage central de cette histoire, Ito, peut être très énervant par moment et on a vraiment du mal à comprendre sa passivité. Son impuissance se reflète jusque dans ses mouvements et donne une impression de ralenti à une intrigue qui se veut plutôt dynamique.

Au-delà de ce point plutôt négatif, l’œuvre bénéficie tout de même d’un graphisme très soigné et à la hauteur de celui dont semble s’inspirer l’auteure. En effet, dans ce premier tome de Minimum, nous pouvons trouver beaucoup de similitude avec Vidéo Girl Aï de Masakazu Katsura. Cette ressemblance se traduit jusque dans les traits du personnage de Haru, mais aussi dans certains petits détails, comme celui des éclairs qui entourent la jeune fille très semblables à ceux qui entourent Aï. L’auteure Maya Miyazaki n’a d’ailleurs pas caché que c’est l’œuvre de Katsura qui l’a décidé à devenir mangaka.

Et l’érotisme dans tout ça me direz-vous ? J’ai beau chercher, feuilleter et relire ce premier tome, en dehors du fait que l’on voit assez souvent les fesses et la sublime poitrine de Haru, il n’y a vraiment rien d’érotique dans ce titre ou en tout cas pas plus que dans une publicité pour gel douche. Les amateurs de séries érotiques risquent donc d’être déçus car en ce qui concerne ce premier tome il n’y a aucune scène d’amour ou de sexe.

En bref, ce premier tome de Minimum bénéficie d’un graphisme très agréable et un scénario avec un fort potentiel. Cependant, la lecture du deuxième tome semble indispensable pour se faire une idée un peu plus précise sur la qualité de l’œuvre.