Critique Manga Vagabond #35

Musashi l’homme sans rival n’est en réalité que très peu de chose face à la force de la nature. Mais avec une volonté de fer, il tente par tous les moyens de dompter les eaux afin de créer une rizière.
Ce 35ème tome de Vagabond laisse un peu de côté Kojiro Sasaki pour se concentrer d’avantage sur Myamoto. Un tome qui se veut un peu plus philosophique que les autres puisqu’il nous entraine dans les réflexions du samouraï sur le sens même de la force. Son apprentissage passe par l’étude de l’eau qui parait bien plus puissante que notre héros. Comment dompter une telle force de la nature ? Une question à laquelle il va falloir répondre si Takezo veut espérer faire pousser du riz sur cette terre. Un passage très intéressant qui ne manque pas de nous rappeler que l’Homme ne manque pas de ressources pour vivre dans une nature parfois très hostile. Une bien belle leçon pour tous ceux qui auraient tendance à trop vite abandonnés.
Mais une telle volonté peu parfois porter préjudice et la suite est là pour nous le rappeler. En effet, il suffit qu’un malheur survienne pour que l’exploit, qui plus est, réalisé par un étranger, devienne un acte de mauvais augure. Là encore un sujet intéressant qui nous démontre combien la nature humaine peut parfois être réfractaire envers la nouveauté. Qu’il s’agisse d’innovation ou tout simplement d’un étranger qui arrive, l’Homme porte toujours un regard méfiant et parfois cruel envers ce qu’il ne connait pas. Un sujet qui trouve toujours écho de nos jours…
En bref, encore un tome de vagabond très intéressant qui nous narre le périple d’un des samouraïs le plus illustre de notre temps et dont la philosophie peut encore trouver sa place à notre époque.