Critique Manga Vampire Knight #18

Enfin un tome intéressant ! Après tellement de volumes très moyens qu’on ne les compte plus, Vampire Knight relève enfin le niveau à l’approche de sa conclusion.

Tout d’abord, la fin de l’arc précédent se fait dans une explosion d’action et d’événements dramatiques donnant beaucoup d’intensité au récit. Bon, comme toujours, cela est malheureusement contrebalancé par l’immense confusion de ces passages, extrêmement peu fluides et manquant de clarté, la faute au style archi-lent et au découpage excessif du mouvement, donnant un résultat haché. Néanmoins, ce défaut est moins grave que dans certains tomes précédents, qui n’étaient parfois réellement compréhensibles qu’en lisant le résumé au début du suivant. Là, même si ça demande une certaine distanciation par rapport à la lecture pour remettre les choses dans l’ordre, l’ensemble reste possible à suivre avec une aisance relative.

La seconde partie du volume entame l’arc final du manga et voit Yûki et Zero s’allier pour se lancer à la poursuite de Kaname, dont les réelles intentions devraient constituer le point culminant de l’histoire. Là aussi, l’intérêt est élevé car on sent qu’après bien des pages inutiles ou traînantes, on va enfin nous apporter les réponses que l’on attend. Mais la plus grande qualité de cette nouvelle partie est de remettre le triangle amoureux et la romance, et notamment la relation entre Yûki et Zero, sur le devant de la scène, le tout avec une grande justesse pour décrire leurs sentiments ambigus et contrariés, que ce soit par leurs passés, par leurs natures, par leurs rôles, par leurs buts. Leur situation est beaucoup plus extrême que dans le début de la série, ce qui justifie davantage les répliques éventuellement un peu niaises, qui se montrent nettement plus efficaces désormais. L’émotion fonctionne et c’est tant mieux.

Et heureusement, le graphisme de Matsuri Hino, qui a longtemps été l’une des seules qualités de cette série, est toujours au sommet et fait de chaque page un régal visuel. Allié à un fond intéressant, ça donne vraiment quelque chose de bien. Il est dommage que les bons volumes aient été si rares dans ce manga, mais ça donne encore plus de saveur à ceux qui réussissent à retenir l’attention.

Rendez-vous dans quelques mois pour un final qui, soyons-en sûrs, ne nous décevra pas !